Gestion des risques professionnels : peut mieux faire !
Atequacy et Singer Avocats ont publié en novembre la troisième édition de leur Baromètre de la gestion des risques professionnels. L'étude, réalisée en France de juillet à septembre auprès de 200 entreprises et 50 salariés, fait apparaître trois grandes conclusions.
1. Gain en transparence
Premièrement, les entreprises semblent prendre conscience de la nécessité d'ajuster leurs actions de prévention de communication autour des risques professionnels. 1 entreprise sur 2 déclare ainsi mettre systématiquement à jour le Document Unique en cas de risque avéré, et 63% d'entre elles se sont dotées d'un outil de remontée terrain lorsque survient un "presque accident" (qui n'a pas entraîné de dommage mais aurait pu engendrer des conséquences plus graves).
En outre, 80% des entreprises déclarent rechercher les causes d'un accident. Elles sont 65% à communiquer sur les accidents du travail ou les maladies professionnelles survenues dans l'entreprise auprès des salariés.
2. Procédures d'accident du travail : des réflexes à parfaire
Seules 54% des entreprises interrogées déclarent régulariser systématiquement les déclarations d'accident du travail (DAT) dans les 48H requises. 59% d'entre elles émettent des réserves motivées lorsqu'elles estiment que l'AT/MP n'est pas lié au travail. Quelque 34% des entreprises ignorent qu'elles peuvent contester le taux d'incapacité permanente partielle attribué par la CPAM.
La connaissance des mécanismes d'instruction reste stable : 47% des entreprises disent en maîtriser chaque étape, contre 50% en 2015. En revanche, elles éprouvent encore plus de difficulté à compléter le questionnaire de maladie professionnelle : 45% contre 41% en 2015.
3. De lourdes conséquences financières et sociales
26% des entreprises sondées ont recensé des arrêts maladie liés aux risques psychosociaux (stress, dépression, burnout). Près de 2 entreprises sur 10 (18%) ont été contraintes de licencier un collaborateur suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Les reclassements restent trop peu nombreux (30%, chiffre identique à 2015), les possibilités étant souvent très limitées. L'an passé, 1 entreprise sur 10 dit avoir rencontré un ou plusieurs cas de faute inexcusable suite à un arrêt de travail ou d'une maladie professionnelle.
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire