Création et transmission d’entreprise : état des lieux en 2017
La première information de ce baromètre est que la dynamique reste stable : avec 155 200 entreprises artisanales créées en 2017, la croissance a été de 1 % par rapport à 2016.
Plus globalement, les entreprises artisanales représentent un quart des entreprises créées en France en 2017 avec des secteurs très dynamiques comme les services (+4 % en 2017 avec 46 970 créations) et des secteurs qui subissent encore la crise comme le BTP (-4 % en 2017 avec 57 100 créations). Malgré cette baisse, le BTP reste le secteur avec le plus important nombre de créations.
En tête de cortège : les services et la vente alimentaire à emporter
Dans le détail, les entreprises de taxis / VTC dominent le classement du nombre d’entreprises créées : 11 359 en 2017, devant les services de nettoyage de bâtiments (9 510) et la fabrication de plats à emporter (7 580).
Mais, si on compare l’évolution du nombre de créations, ce sont les entreprises spécialisées dans la réparation de matériel de communication qui ont connu la plus forte hausse : 284 entreprises créées en 2017 en hausse de 3 957 % par rapport à 2007.
Les entrepreneurs semblent également se tourner vers de nouveaux régimes : le nombre de microentreprises créées a baissé entre 2016 et 2017 tout comme le nombre d’EURL tandis que le nombre d’entreprises individuelles augmente. Mais la hausse la plus importante se note dans le nombre de création de SASU : 3 025 de plus en 2017 par rapport à 2016.
La transmission d'entreprise "boudée"
Concernant la transmission d’entreprise, elle reste une exception qui ne représente qu’une nouvelle installation sur dix selon le baromètre. C’est dans l’alimentation que les artisans cherchent le plus souvent un repreneur : 67 % de ceux cessant leur activité en 2018. Les reprises sont nombreuses : 75 % du total. Un succès similaire est également observable dans le secteur de la fabrication (75 % des transmissions réussies) et dans les services (74 %). Mais, dans ces deux secteurs, seuls 50 % et 58 % des artisans cessant leur activité, respectivement, cherchent un repreneur en 2018.
La raison principale qui pousse les artisans à ne pas rechercher de repreneur est la faible valeur de l’entreprise (42 % du total des artisans ne cherchant pas de repreneur), devant la difficulté de trouver un repreneur (16 %) et le fait que l’activité n’est pas rentable (15 %). En cas de reprise, en outre, dans la plupart des secteurs le repreneur est plus d’une fois sur deux une personne externe à l’entreprise. Le secteur du BTP fait exception avec 48 % des repreneurs qui sont un membre de la famille.
Cette réalité est toutefois très différente selon le nombre de salariés : alors que, sans surprise, lorsque l’entreprise n’a pas de salariés elle est reprise 72 % des fois par une personne externe, lorsqu’elle a au moins salarié cette part tombe à 44 %.
- Connectez-vous ou inscrivez-vous pour publier un commentaire