« L'artisanat, une filière d’importance et d’excellence »

Que représente l’artisanat pour vous et votre commune ?

L’artisanat est une filière d’importance et que je souhaite d’excellence. De plus, le siège de la Chambre de Métiers d’Alsace étant à Schiltigheim, nous nous devons d’être exemplaires.

Dans « artisanat », il y a d’abord le mot « art », qui consiste à faire vivre les techniques dans différents domaines, à rechercher la perfection du geste.

Il y a aussi la question du savoir-faire et de sa transmission entre un artisan et un apprenti, l’un qui grandit grâce à l’autre. C’est une relation qui se perpétue et nous nous devons de l’encourager.

À Schiltigheim, nous sommes bien dotés en matière de formation des futurs artisans.

Nous avons le lycée professionnel Aristide-Briand, qui forme aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration, le lycée Charles-de-Foucauld – pour les métiers de l’industrie, de l’hôtellerie-restauration et de l’alimentation – et l’ECAM (École Catholique d’Arts et Métiers Strasbourg-Europe) au métier d’ingénieur, le lycée Émile Mathis, pour les métiers de l’automobile, du transport et de la logistique, commerce et de la sécurité et bien sûr la Chambre de Métiers d’Alsace pour l’apprentissage et la formation continue des artisans.

Quelle place accordez-vous aux artisans ?

La commune fait souvent appel aux artisans pour des événements comme la Journée de la gastronomie, et qui permet aux talents de s’exprimer.

Nous en comptons beaucoup dans notre ville et c’est une chance ! Nous en parlons régulièrement dans notre magazine municipal, Schilick Infos, de même que sur la page Facebook « Made in Schilick » créée lors du premier confinement pour faire connaître nos artisans et commerçants.

La relation avec un artisan est différente, elle est plus qualitative et personnalisée, et la clientèle y est très sensible.

Il est très important pour nous d’être à leur écoute, au plus près de leurs besoins.

Quelles sont les mesures et dispositifs, futurs et actuels, pour encourager l’artisanat et son développement ?

À l’échelle de notre commune, nous avons par exemple prévu la gratuité des terrasses en 2021, comme ça a été le cas en 2020.

En tant que présidente déléguée à l’Eurométropole de Strasbourg, il est aussi très important d’inclure les artisans dans notre démarche de transition écologique, de plan climat et de planification urbaine.

La crise sanitaire a montré les limites de la mondialisation et tout l’intérêt de favoriser les circuits courts de consommation, de conforter le travail et l’emploi locaux.

Cela permet d’être plus indépendants, de rebondir plus facilement. Les artisans, par essence, s’inscrivent déjà dans cette démarche.

En ce qui concerne la mise en place de la zone à faible émission (ZFE) sur l’Eurométropole (qui prévoit l’interdiction de circuler pour les véhicules sans vignette Crit’air ou de niveau 5), j’aimerais rassurer les artisans qui ont émis beaucoup d’inquiétudes à ce sujet.

Il faut savoir qu’il s’agit d’une obligation, lourdement sanctionnée par l’État si elle n’est pas appliquée.

Loin de nous la volonté de condamner, de mettre le métier des artisans à mal, mais de les accompagner. C’est pourquoi des crédits vont être attribués pour les aider à investir dans des véhicules plus propres. Les choses se feront progressivement, mais l’objectif est que la ZFE soit déployée en totalité pour 2028. De gros changements nous attendent !