L’artisanat, champion de l’apprentissage pour la 3e année consécutive !
L’artisanat, premier formateur d’apprentis en France
Avec 153.000 apprentis formés durant l’année scolaire 2019-2020, l’artisanat reste sans conteste le premier formateur d’apprentis à l’échelle nationale (32% du total des apprentis).
4.000 jeunes sont venus ainsi grossir les rangs de l’un des 137 centres de formations d’apprentis (CFA) du réseau des chambres de métiers et de l’artisanat, soit une hausse de 3% par rapport à l’année scolaire précédente.
Malgré la crise sanitaire, et certainement grâce aux aides à l’embauche mises en place par le Gouvernement jusqu’à fin 2021, cette hausse devrait se confirmer pour la prochaine rentrée.
"Le secteur, de par sa grande variété de métiers, attire de nombreux jeunes désireux de développer un savoir-faire aux côtés de professionnels qualifiés mais également, et de plus en plus, les individus en reconversion", Marielle Vo-Van Liger, Directrice Marketing et Communication MAAF
Une hausse qui concerne toutes les régions…
Sauf en Ile-de-France et en Corse où les chiffres restent stables, les effectifs d’apprentis de toutes les régions de France affichent une progression constante. Les Hauts-de-France et la Nouvelle-Aquitaine peuvent même s’enorgueillir d’une hausse de 5% des inscriptions en 2019-2020.
… et tous les secteurs !
Offrant un panel de plus de 500 métiers, l’artisanat reste, pour les apprentis, la promesse de débouchés variés, d’embauches quasiment garanties (80% d’insertion dans l’emploi dans les sept mois post-diplôme) et de parcours épanouissants.
Des arguments auxquels les bacheliers et les adultes en reconversion sont également très sensibles et qui expliquent une hausse des effectifs dans quasiment tous les secteurs d’activité.
Seule l'alimentation a connu une très légère baisse des nouveaux effectifs qui s'explique par le fait que les apprentis y sont déjà très nombreux.
Le CAP, diplôme le plus plébiscité
Pour la première fois, l’ISM et MAAF ont désiré dresser un palmarès pour classer les 800 diplômes préparés sur l'année 2019-2020.
Si l’on se réfère au nombre d’apprentis, les cinq premiers diplômes ont tous la particularité de pouvoir être préparés dès la sortie du collège :
- le CAP métiers de la coiffure (8.960 apprentis),
- le CAP pâtissier (8.960 apprentis),
- le CAP boulanger (8.190 apprentis),
- le BP coiffure (7.000 apprentis),
- le CAP maçon (5.340 apprentis).
Parmi les enseignements du baromètre : le niveau CAP est le plus prisé et totalise à lui seul 62% des effectifs.
Quant aux bacheliers, de plus en plus nombreux à se réorienter vers les métiers de l’artisanat, ils se tournent majoritairement vers le CAP pâtissier (470 apprentis) ou vers des diplômes de niveau Bac ou supérieur comme le BTS.
Les filières les plus prisées dans ce dernier cas étant :
- l’aménagement paysager (1.140 apprentis),
- la gestion de PME (720 apprentis),
- l’électrotechnique (590 apprentis),
- la négociation et la digitalisation de la relation client (510 apprentis).
Du côté des plus de 26 ans et des demandeurs d’emploi en reprise de formation, les soins à la personne (coiffure, esthétique), le commerce de fleurs et les métiers du bâtiment et du bois ont particulièrement la cote.
Un taux d’emploi supérieur par rapport à la voie "classique"
Tous secteurs confondus, les apprentis de l’artisanat s’intègrent bien plus facilement dans l’emploi : 64% d’entre eux trouvent ainsi un poste dans les six mois qui suivent l’obtention de leur diplôme, contre 40% dans la voie scolaire classique. Ils sont même 69% dans le secteur de la fabrication !
Les apprentis ayant décroché les diplômes les plus élevés (BP, BTM, BTS…) sont les plus avantagés sur le marché du travail (77% de taux d’emploi).
Alors que l’insertion des jeunes est un problème majeur, aggravé par la crise sanitaire, l’apprentissage dans l’artisanat confirme son statut de voie d’excellence vers l’emploi.
La maîtrise de savoir-faire pointus et leur connaissance de la vie de l’entreprise, acquises lors de leur parcours en alternance, sont des arguments de poids pour les futurs employeurs, comme le confirme Catherine Élie, directrice des études et du développement économique de l’ISM.
"Leurs profils sont très plébiscités par les employeurs, de plus en plus regardants sur les expériences professionnelles passées de leurs potentielles nouvelles recrues ainsi que sur leur connaissance du monde du travail. L’état du marché influe également significativement sur les débouchés : dans certaines spécialités très recherchées (ambulancier, couvreur ou bien encore boucher), le taux d’emploi est très élevé, pouvant atteindre 90 % !"
>> Cliquez sur ce lien pour découvrir les précédents baromètres ISM-MAAF.
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