Entretien avec Alain Bulduc et Patrick Bissler

Quelles sont vos missions en tant que trésorier et trésorier adjoint de la CMA ?

Alain Bulduc : Nous établissons le compte de gestion de l’exercice écoulé et nous sommes chargés de la tenue de la comptabilité générale, de l’exécution des opérations de dépenses et de recettes, ainsi que de la gestion de la trésorerie.

Patrick Bissler : Nous avons aussi notre œil métier (sur la mécanique automobile pour Alain et sur le métier de coiffeur pour moi), notamment pour les dépenses dans nos centres de formation. C’est un regard expert qu’apprécie la directrice financière, Nadine Richard, avec qui nous travaillons en réelle complémentarité.

Dans quelle mesure travaillez-vous conjointement avec la Commission des finances de la CMAR ?

P.B. : Nous prenons en compte les orientations générales de la CMAR et bâtissons un budget pour être exemplaires sur chacune des politiques de l’artisanat animées au niveau de la Région Grand Est.

A.B. : Cependant, le budget de la CMA est propre, ce qui nous est conféré par notre droit local. Nous avons une autonomie de notre gestion du budget et nous pouvons allouer des moyens plus ou moins conséquents en lien avec les directions opérationnelles de la CMA et sous la direction de Marie-Agnès Bélard, la secrétaire générale, et de notre président Jean-Luc Hoffmann.

La CMA investit pour la réussite et le rayonnement de l’artisanat alsacien, notamment dans une extension du centre de formation de Mulhouse.

A.B. : C’est un investissement d’une dizaine de millions d’euros, un projet inégalé depuis une trentaine d’années à la CMA ! Il s’agit de l’acquisition d’un bâtiment pour « étendre nos murs » et permettre à nos jeunes apprentis, tout comme aux enseignants, de travailler dans de bonnes conditions.

Un investissement est également prévu pour les jeunes apprentis en boulangerie-pâtisserie du CF Bernard Stalter à Eschau ?

P.B. : En effet, n’oublions pas notre centre de formation Bernard Stalter à Eschau qui voit aussi son pôle boulangerie-pâtisserie bénéficier d’investissements importants, tout comme l’a été le laboratoire de boucherie ou encore le pôle fleuristerie.

La sobriété énergétique est la priorité cet hiver. Comment la CMA se prépare-t-elle à ces nouveaux défis énergétiques et comment va-t-elle faire face à la flambée des prix de l’énergie ?

P.B. : C’est évidemment une problématique qui nous concerne tous. Ce sera l’une des plus grosses dépenses de la CMA cette prochaine année. Nous prenons le temps pour analyser les axes d’amélioration, avec un architecte principal et des experts pour faire des études constructives.

A.B. : Nos investissements sont réévalués avec cette priorité. Nos prédécesseurs avaient déjà engagé la CMA dans cette démarche avec, par exemple, un remplacement de nos éclairages avec des LED, la bascule d’une partie de nos voitures de service en flotte électrique, ou encore avec des démarches de nos agents vertueuses au quotidien. On sent une vraie prise de conscience, comme dans nos entreprises, et c’est normal.

Le développement numérique est aussi un point important pour la CMA : qu’avez-vous mis en place récemment sur cette thématique ?

A.B. : Là encore, les services de la CMA proposent à nos artisans des services dans le développement durable et dans le numérique. Nos établissements et notre administration se devaient d’être exemplaires !

Et c’est le cas : nous avons amorcé un fort renouvellement de notre parc informatique pour plus de sobriété numérique et plus d’efficacité. C’est aussi cela la bonne gestion : chercher, dans le moindre détail, des moyens pour aller toujours plus loin, au service de l’artisanat.

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