« Être Meilleur Apprenti de France, c'est savoir travailler vite, mais avec la précision du geste »

Quelle a été ta réaction à l’annonce des résultats ?

J’ai ressenti un grand soulagement ! Surtout le fait de ne pas avoir fait tout ça en vain. J’ai aussi ressenti une grande fierté.

Pourquoi t’es-tu lancé dans cette grande aventure du concours du Meilleur Apprenti de France ?

J’ai été encouragé par un collègue, avec qui je travaille au garage Alsace Moteur Diffusion à Soultz, et qui avait déjà participé au MAF. Je me suis pris au jeu et j’ai gravi les étapes : d’abord les sélections départementales, puis régionales avant d’arriver à cette finale nationale à Mulhouse.

Concrètement, en quoi consistaient les épreuves ?

Nous étions jugés sur plusieurs ateliers : changement d’une boîte de vitesses, moteur, circuit électrique, recherche de panne et diagnostic, métrologie... Le but d’un concours comme celui-ci est d’accomplir parfaitement ces épreuves dans un temps imparti. Travailler vite, mais avec la précision du geste.

Tu étais apprenti en technologie automobile, plus spécifiquement en maintenance de véhicules particuliers, au sein du CF de Mulhouse. Comment t’es-tu préparé au concours ?

En tout, ma préparation a duré deux ans car le concours en 2020 a été annulé à cause de la crise de la Covid-19. Je m’entraînais tous les samedis, au CF de Mulhouse. Mon formateur, Jérôme Kuentz, est un expert en la matière : il a conduit de nombreux jeunes au titre de Meilleur Apprenti de France en technologie automobile. Il m’a poussé à donner le meilleur de moi-même en me transmettant toutes ses connaissances et son savoir-faire.

La voie de l’apprentissage a toujours été une évidence pour toi ?

Oui. Dès la 5e, je savais que je voulais partir en apprentissage car j’avais besoin de travailler, d’être en situation concrète sur le terrain, d’apprendre directement de mes collègues. Les cours, ce n’est pas vraiment mon truc. J’ai commencé par un CAP en deux ans et je finalise en ce moment ma première année en Bac Pro maintenance de véhicules particuliers. Je suis entré dans le monde professionnel à 16 ans, et je ne regrette pas du tout mon choix.

Et d’où vient ta passion pour l’univers automobile ? 

Je ne sais pas vraiment d’où elle vient, mais en tout cas je suis passionné par les moteurs depuis que je suis tout petit. J’ai rapidement eu des motos, des quads... J’adorais mettre les mains dans le cambouis pour les réparer. C’est donc tout naturellement que j’ai choisi ce métier de technicien automobile.

Tu es aujourd’hui Meilleur Apprenti de France. Qu’est-ce que cela va changer pour toi ?

C’est une belle distinction, c’est sûr. Ça m’ouvrira sûrement des portes dans mon parcours professionnel car ce titre valorise mon savoir-faire, ma technicité et les employeurs connaissent l’exigence de ce concours.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

Pour le moment, je conserve mon emploi au sein d’Alsace Moteur Diffusion. Je suis bien intégré à l’équipe et j’aime ce que je fais car nous sommes diésélistes, une spécialité qui devient rare. En plus, je suis originaire de Lautenbachzell et j’ai envie de rester dans la région. Je ne sais pas encore si je continue en BTS après mon Bac pro pour suivre une spécialité en électricité... l’avenir nous le dira !

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