Faire face à la crise, avec Frédérique Watremet, du Macaron Bleu à Bezannes
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Votre entreprise existe depuis 11 ans. Pouvez-vous nous décrire l’essor de votre activité ?
Frédérique Watremet : Nous avons été parmi les premiers à nous implanter sur la zone, qui a explosé depuis 2018, avec la sortie de terre de tous les bureaux, habitations et l’installation de la Polyclinique Courlancy. Nous étions cinq salariés au départ et sommes aujourd’hui 15, dont quatre apprentis. Au fil des années, j’ai agrandi notre espace pour développer notre offre : boulangerie, pâtisserie, bar à salades et salon de thé pour la restauration des actifs de la zone.
Il y a eu, depuis, la crise de la Covid-19. Comment votre entreprise a-t-elle traversé cette période ?
F. W. : En tant que commerce de proximité, nous avons pu rester ouverts. Grâce à la mise en place du chômage partiel et la suspension des remboursements de mon prêt, j’ai pu conserver 70 % de notre chiffre d’affaires. Les gens ne pouvant plus aller au restaurant, notre boulangerie est restée le lieu de restauration et de convivialité des actifs de la zone et de la clientèle de village des week-ends. Nous subissons maintenant le contrecoup de cette crise sanitaire, avec le retour des déplacements et l’accès renouvelé aux espaces de loisirs avec la fin du pass sanitaire.
La crise en Ukraine a-t-elle des impacts sur votre activité ?
F. W. : Dès novembre 2021, nous avons dû faire face à des hausses de plus de 200 % de nos factures d’électricité, qui ont été légèrement amorties par la baisse de la TCFE (taxe sur la consommation f inale d’électricité), mais nos charges ont énormément augmenté. Depuis mars, toutes les matières premières flambent : hausse allant jusqu’à 50 % pour le beurre, pénurie de margarine, d’huile de tournesol, hausse du prix du poulet et des œufs (l’Ukraine est un gros exportateur de viandes de volailles et d’ovoproduits) et du blé. Nous rognons sur nos marges mais il faudra sans doute envisager de nous passer du renouvellement de l’un de nos contrats d’apprentissage. Devoir toucher à la masse salariale est un risque réel qui nous fend le cœur.
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