Les Bleus en route pour Budapest
Ils sont jeunes, ils sont motivés, ils aiment leur travail... Et vont le montrer à l'Europe entière à l'occasion de la 6e édition des EuroSkills, qui se déroulera à Budapest en septembre prochain. Organisée tous les deux ans, cette compétition accueillera 28 équipes nationales composées d'apprentis et jeunes salariés (moins de 23 ans) issus de six grandes branches de métiers.
Le 3 juillet dernier, les 27 membres de l'Equipe de France des métiers ont été officiellement présentés lors d'une cérémonie organisée au ministère du Travail, en présence notamment de Muriel Pénicaud, de la présidente de WorldSkills Europe, Dita Traidas, du président et du délégué général de WorldSkills France, Michel Guisembert et Kader Si-Tayeb.
Chaleureux encouragements
La ministre du Travail a évidemment salué le "talent" et le "courage" des jeunes de l'Equipe de France, tout en soulignant l'enjeu symbolique de la compétition. "Dans les médias, comme dans la société", a-t-elle noté, "il y a un momentum autour de l’apprentissage" dû à une meilleure communication et aux débats nourris autour de la réforme de la formation professionnelle. Un contexte dont il faut, a-t-elle ajouté, "tirer profit" pour lever les préconçus autour des métiers manuels et valoriser les cursus non universitaires... Le tout dans un cadre européen fédérateur, "alors que l'Union européenne est traversée de soubresauts".
Fierté et ambition
Parmi les jeunes de l'équipe de France des métiers, une majorité excelle dans un métier de l'artisanat. Alix Darles, 20 ans, coiffeuse en contrat d'apprentissage à Salon-de-Provence (13, Hugo Coiffure), a elle choisi sa voie au collège, par passion. "Être ici, c'est symbolique : on veut aussi promouvoir l'apprentissage, car c'est une voie vers laquelle on a parfois du mal à se lancer, à cause des gens qui essaient de nous en dissuader", témoigne-t-elle.
"Je voulais faire de la coiffure depuis toute petite... A 14 ans, j'étais décidée, mais les professeurs me disaient 'mais non, ça va pas, ne fais pas ça' !", sourit-elle... Avant de se rappeler une phrase incisive et marquante : "on m'a dit un jour 'je pensais que tu avais plus d'ambition que ça' (sic)... Et c'est justement contre cela qu'on se bat : aujourd'hui on prouve que l'apprentissage a autant de valeur que de longues études, que l'artisanat est tout aussi beau et louable".
Pour Martin Rétif, ébéniste de 21 ans diplômé du CIFAM de Saint-Luce-sur-Loire (49), cette réception au ministère du Travail constitue "un moment impressionnant". "C'est un honneur de représenter la France", introduit-il. "La compétition, le métier me motivent, ainsi que l'entourage qui nous soutient", se réjouit-il, saluant au passage ses camarades de l'équipe de France des métiers, qui ont déjà noué des liens forts : "on est tous soudés".
Pour "se préparer au mieux", l'ébéniste met les bouchées doubles : "je m'entraîne dans un garage le week-end, et aussi le soir dans mon entreprise" (ndlr, Les Ateliers de la Chapelle). De ce rythme studieux, toutefois, il plaisante volontiers : "En ce moment, on travaille douze heures par jour... C'est notre mi-temps à nous !"
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