Les femmes ont toute leur place dans l'artisanat

Elles ont du talent et, surtout, « elles montrent que les hommes ne sont pas les seuls à pouvoir le faire ».

Christophe Taglang, responsable du pôle automobile au Centre de formation de l’artisanat de Mulhouse, voit ses classes accueillir davantage de filles ces dernières années, « notamment en cycles, carrosserie et peinture ».

Même si le chiffre peut paraître dérisoire (25 filles pour 498 garçons cette année scolaire), il est en constante évolution : « Les mentalités changent, et c’est une bonne chose pour la filière. Les filles sont souvent plus minutieuses, plus précises, et cela contribue à un bon équilibre dans le groupe. »

Parmi les profils qui se démarquent, on peut citer Aurélie Laplace qui s’est, par exemple, reconvertie par passion en mécanicien cycle ou encore Emma Folzer, apprentie en section automobile, qui participe avec détermination au concours Worldskills.

« Il n'y a aucun frein ! »

33,60 % au centre de formation de l’artisanat de Mulhouse et 38,40 % au Centre de formation Bernard Stalter à Eschau : la part des filles qui s’orientent vers l’artisanat est loin d’être négligeable, même si certaines filières comme la coiffure (84,81 %), la fleuristerie (96,23 %) ou les métiers d’art (63,89 %) les attirent davantage.

Mais dans des métiers dits « d’hommes », comme l’ébénisterie par exemple, on compte cette année plus de 15 % de profils féminins : « Elles ont toute leur place dans l’artisanat, insiste Julien Schnee, responsable du pôle bois au Centre de Formation Bernard Stalter (CFBS).

Grâce aux outils de plus en plus performants, les charges sont allégées, on donne aussi des cours de manutention pour apprendre à manipuler… il n’y a aucun frein pour les femmes ! »

Et même si certaines font le choix d’entreprendre, notamment après une reconversion, les entreprises font aussi preuve d’ouverture d’esprit en accueillant, dans leurs équipes, ces nouveaux talents féminins :

« Il y a encore quelques progrès à faire, surtout dans les petites entreprises qui ne disposent pas forcément de vestiaires séparés par exemple, mais c’est en très bonne voie ! », conclut Christophe Taglang.

La féminisation de l’artisanat s’effectue donc au profit de tous… et de toutes !

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