Olivier Faron, Recteur de l’académie de Strasbourg : « L’attachement au travail bien fait est l’une des grandes valeurs de l’Alsace »
Vous avez été nommé recteur de l’académie de Strasbourg en mars dernier. Quelles vont être vos priorités d’actions en cette rentrée 2022 ?
Cette rentrée 2022 s’inscrit dans les priorités tracées par le Président de la République et le Ministre, Pap Ndiaye, en faveur d’une école soucieuse du bien-être de tous les élèves, plus juste socialement, capable de répondre aux nombreux défis, notamment écologiques, qui sont les nôtres.
Je porterai toutes ces ambitions dans le projet de l’académie de Strasbourg, qui sera finalisé à l’automne.
Dans une interview accordée à L’Étudiant en 2016, vous déclariez que « la formation continue doit passer en tête des priorités des universités » pour répondre à la problématique du chômage : qu’en est-il aujourd’hui ?
La formation continue est une priorité absolue dans notre société, dont la principale richesse est humaine.
Chacune et chacun sera amené(e) à se former de plus en plus, tout au long de sa vie. Si les principaux opérateurs sont et resteront privés, le secteur public doit se mobiliser de plus en plus, en particulier grâce à sa singulière capacité d’innovation.
Avec le plan « Un jeune, une solution » et le prolongement des aides exceptionnelles, le Gouvernement confirme son soutien à l’apprentissage. Une mesure nécessaire selon vous ?
Le succès de l’apprentissage est une formidable réussite du premier mandat du Président de la République. Souvent décrié, l’apprentissage est aujourd’hui plébiscité.
On ne peut donc que se féliciter de tous les soutiens qui permettent à l’apprentissage tant d’être mieux connu que de constituer un levier névralgique de la croissance économique.
Vous avez confié aux Dernières Nouvelles D’Alsace, le 9 mars dernier, être « touché par la réussite de ceux qui n’ont pas eu des parcours linéaires », et notamment par l’apprentissage, domaine dans lequel « l’exemple alsacien peut essaimer ». En quoi l’exemple alsacien est-il une réussite ?
Je suis convaincu que l’on peut parler d’un « laboratoire alsacien », que je me réjouis de découvrir tous les jours en tant que recteur de l’académie de Strasbourg.
L’Alsace est un territoire marqué par une culture rhénane forte, qui se manifeste à la fois par des valeurs telles que l’attachement au travail bien fait et par une grande proximité entre tous les mondes.
Je suis frappé de voir combien l’école et l’entreprise portent des projets communs suggestifs pour l’Alsace.
Même si l’apprentissage retrouve du galon avec 718 000 contrats signés en 2021 (+ 37 % par rapport à 2020*), les entreprises artisanales peinent parfois à recruter ou à trouver des repreneurs. Le rectorat et la CMA comptent-ils travailler de concert pour trouver des solutions ?
La question de la reprise d’activité est au cœur du développement économique et social. Sur ce sujet comme sur tous les autres, je suis très heureux de pouvoir avancer avec un partenaire
aussi important que la CMA.
J’avais déjà eu l’occasion de le faire dans mes responsabilités précédentes d’administrateur du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) ainsi que de signer une très belle convention avec Bernard Stalter, qui reste à jamais gravé dans ma mémoire.
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