Parapluies et parasols à la française
L’histoire de Dess est avant tout familiale. L’histoire d’un père ingénieur textile qui décide de créer son propre emploi. L’histoire d’un couple qui, à la fin des années 1970, fabrique ses premiers parapluies à la maison. L'histoire d'une commune qui leur propose un atelier relais à Piney. Aujourd’hui, c’est le fils, Frédéric Dessauw, qui a pris la relève avec sa femme, et la petite entreprise a fait du chemin depuis sa création, en s’installant dans des locaux plus vastes en 2008. « Pour ne pas délocaliser, il a fallu se diversifier. Au début, nous ne fabriquions que des parapluies, nous avons donc élargi la gamme aux parasols, puis aux voiles d’ombrage, se souvient Frédéric. Le secret pour maintenir l’entreprise, c’est vraiment l’adaptation. On a su prendre le virage quand de grosses entreprises ne l’ont pas fait », insiste-t-il.
Un précieux savoir-faire
Chez Dess, du type d’armature à la dimension en passant par le choix du tissu, des couleurs et des motifs, c’est l’imagination qui crée le produit. Ici, la quasi-totalité des travaux sont encore réalisés à la main, que ce soit la découpe des tissus, la confection à la machine à coudre ou l’assemblage des différentes pièces.
« Il n’y a pas d’école pour apprendre à fabriquer des parapluies ou des parasols, c’est un savoir-faire qui se transmet. Lorsqu’on recrute, on s’appuie essentiellement sur la motivation des personnes, puis on forme en interne. »
Récemment, une machine à découpe laser a été intégrée au processus de fabrication de certaines pièces. Financée dans le cadre du dispositif « Artisanat de demain », destiné à moderniser les outils de production, elle permet à l’entreprise de travailler sur des pièces plus importantes.
À ce jour, la réputation de Dess n’est plus à faire, l’entreprise travaille aussi bien pour des restaurants locaux, des hôtels de luxe parisiens, tels que le Plaza Athénée, que pour de grandes marques de Champagne. Elle œuvre actuellement à la fabrication de parapluies pour le musée de l’impression sur étoffes de Mulhouse. Le retour du Made in France qui s’opère ces dernières années laisse à penser que pour cette entreprise d’exception, le carnet de commandes devrait rester bien rempli.
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