Parole à …Michel Fournier
Avec l’agriculture, l’artisanat est la première réponse économique dans nos territoires ruraux, par le nombre de personnes qui en vivent et qu’il fait vivre. L’artisanat comme modèle d’entrepreneuriat m’inspire un grand respect : les artisans sont des personnes qui se prennent en main, qui assument leurs responsabilités, qui font face.
Quand on choisit de se mettre à son compte, on se retrouve face à une obligation de résultat et cela amène chaque artisan à se dépasser. L’artisanat permet aussi la réalisation de soi par la fierté de ce qu’on produit grâce à un savoir-faire associant qualités intellectuelles et manuelles. Je pense que cela permet à l’individu de trouver un équilibre. Réaliser, c’est « se réaliser ».
Aujourd’hui, beaucoup d’individus croient se réaliser à travers la consommation : c’est malheureux. L’artisan garde l’amour du métier. Il est impliqué dans ce qu’il fait. Son travail crée des liens et fédère : je regarde mon petit-fils, menuisier ébéniste, le bois qu’il travaille me parle à moi aussi.
L’artisanat est une réponse en termes d’emploi, d’inclusion : c’est encore un espace où ceux qui ne sont pas dans le moule peuvent trouver la possibilité de s’épanouir. J’aimerais qu’on ait un autre regard sur l’orientation, qu’il y ait une prise de conscience de la valeur des métiers de l’artisanat, source sociétale de richesse individuelle et collective.
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