Interview

Philippe Tournois : un deuxième mandat à la tête de la CMA de la Meuse et des ambitions renforcées

Le 11/01/2022

par CMA Grand Est #Meuse

Le 18 novembre dernier, Philippe Tournois a été reconduit pour un second mandat à la tête de l’établissement meusien de la CMA Grand Est. Patron de son entreprise d’électricité générale à Bar-le-Duc (19 compagnons), il a de l’ambition pour tout un territoire. Avec son équipe, il poursuivra cette volonté d’ajouter de la souplesse dans le fonctionnement, la communication, l’organisation, la gestion financière… et appelle à une accélération de la mutation de la CMA Grand Est pour faire face aux défis de l’artisanat.

Quels sont vos axes privilégiés pour le mandat à venir ?

Premièrement, je tiens à rappeler que la Meuse est un territoire qui souffre d’un manque d’attractivité et qui représente peu de salariés, contrairement à d’autres départements.

Nos jeunes partent souvent dans les grandes villes qui leur apparaissent plus dynamiques, c’est pourquoi je pense que nous devons mener un travail en corrélation avec les parties prenantes départementales afin de mettre, voire de remettre, l’artisanat au cœur des professions de demain.

L’un de nos plus gros challenges réside dans la mobilité des salariés et l’ancrage territorial à développer.

"Dans un second temps, nous allons mettre un point d’honneur à aider les entreprises artisanales à sortir de la crise."

Nous nous confrontons à deux problèmes de taille, le premier est que les charges ont été reportées, que les soucis – s’il doit y en avoir – arriveront au cours de l’année 2022, et le second c’est le manque de dialogue entre les entreprises artisanales et nous. Nous avons les ressources partenariales, et nous notons moins de radiations en 2020 et 2021, signe d’un tissu artisanal solide.

Quels sont votre projet et vos actions phares pour les mois à venir ?

Notre cœur de métier à la CMA Grand Est est et restera le service aux artisans.

La Meuse est un département disparate et représenté par deux gros pôles : Bar-le-Duc et Verdun. L

es salariés de la chambre sont en effectif restreint – 8 salariés – et sont impliqués dans leurs missions quotidiennes d’accompagnement aux artisans. Ils arrivent à se déployer dans tout le département.

"J’aimerais pérenniser cette qualité de service et garder cette proximité importante."

C’est dans ce dynamisme que nous allons participer aux Villages des métiers de Verdun et de Bar-le-Duc dans l’optique de promouvoir et de placer l’artisanat au cœur des ambitions professionnelles et de formations du département.

Cela rejoint mes priorités énoncées dans la question précédente.

Comment envisagez-vous le travail prochain avec vos élus ?

Nous sommes une équipe de 25 élus avec tous la même passion : l’artisanat.

Ensemble, nous allons travailler à mettre en place des actions pour les artisans. Pour que cela soit efficace nous devons poser un cadre de travail, et c’est d’ailleurs l’objet de ma première réunion qui s’est déroulée au début du mois de décembre.

Nous avons défini une feuille de route qui nous servira de fil conducteur, laquelle sera ajustée en fonction des événements.

Deux commissions territoriales viendront appuyer ce nouveau fonctionnement de travail.

Portrait chinois

Si vous étiez un outil ? Je serais un tournevis, c’est un outil essentiel et il est celui de base de mon métier d’électricien.
Si vous étiez un chiffre ? Le 15, tout simplement parce que celui-ci représente ma date de naissance.
Si vous étiez un artisan célèbre ? Sans discuter, je serais Léonard de Vinci.
Si vous étiez un autre métier de l’artisanat ? Je serais devenu chauffagiste, ce métier se rapproche assez bien de mon métier d’électricien que j’affectionne particulièrement.