Pitet Air Service : un savoir-faire de haut vol !

Philippe Pitet a démarré sa carrière de constructeur d’aéronefs par la réparation de ses propres avions, apprenant seul cet art complexe. Après la remise en état de quelques beaux spécimens comme son Tiger Moth, sollicité par d’autres passionnés d’aviation, il a lancé son activité.

Protocole industriel et savoir-faire artisanal

L’artisan respecte rigoureusement les normes et protocoles de l’aviation. Toutes les pièces stockées ici sont référencées et accompagnées d’une notice. Chaque fois qu’il utilise une pièce, il intègre sa notice dans le dossier de réparation de l’avion, pour la traçabilité de l’intervention qu’exige le bureau de contrôle Veritas.

« Parfois les pièces sont compliquées à trouver, certaines nécessitent d’être reproduites et restaurées… Je porte la responsabilité de tout ce que je fais sur l’appareil », explique-t-il.

Certaines opérations nécessitent de créer un environnement spécifique dans l’atelier.

L’outillage est contrôlé périodiquement. On est dans une approche qualité de type industriel, mais bel et bien dans un artisanat : tout se fait sur mesure et avec doigté : les matériaux de construction des avions légers sont le bois, la toile, l’alu et les matériaux composites.

Une fois les éléments réparés, l’entoilage réalisé au mm, toutes les surfaces de l’avion sont poncées avec un soin méticuleux : « Il ne faut pas agresser la toile ou le bois, cela affaiblirait la structure. » Il réalise 5 ponçages (15 jours de travail) avant la mise en peinture finale, ce qui garantit une qualité et une durabilité optimum du revêtement.

Une transmission espérée

L’entreprise assure toutes les opérations de mécanique. Philippe Pitet s’est entouré d’un réseau de spécialistes qui l’aident à trouver les solutions pour les pannes récalcitrantes. Des mordus comme lui, qui aiment les défis mécaniques ! La réparation d’un avion prend jusqu’à cinq mois.

Philippe Pitet a géré une équipe de 6 salariés (pas tous à temps complet). Aujourd’hui, il assure seul avec sa femme les différentes opérations. Il espère pouvoir transmettre l’entreprise : Il a formé de nombreux jeunes et espère avoir semé pour assurer la relève.

« La restauration d’un avion de collection représente un coût, mais il est bien moindre que le prix d’un avion neuf. C’est sûr, il faut trouver la clientèle, mais il y a de la demande. »

L’artisan a de belles références à son actif. De plus en plus de collectionneurs ont envie de faire voler ces avions mythiques qui ont marqué l’épopée aérienne et la dernière guerre mondiale.

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