Plus de 7 000 défaillances d’entreprises au 1er trimestre 2021
Une tendance qui s’accélère
Les mois de janvier (-35%) et de février (-45%) traduisent une baisse importante du nombre de procédures ouvertes.
Cependant, le mois de mars marque un coup d’accélérateur avec une augmentation soudaine de 155% par rapport à la même période en 2020.
Cette tendance est d’autant plus prononcée en ce qui concerne les liquidations judiciaires directes avec un chiffre en augmentation de 211% : du jamais vu !
Pour ce début d’année, le taux de liquidation directe s’accélère et dépasse plus de 70% des jugements par rapport au premier trimestre 2020.
→ Cette tendance traduit la fragilité des entreprises, en particulier des TPE de moins de trois salariés concernées par ces procédures dans huit cas sur dix.
Leur situation est tellement compromise que lorsqu’elles se présentent devant le tribunal de commerce, elles sont directement placées en liquidation judiciaire.
Pour ce qui est des TPE de 3 à 5 salariés, le bilan n’est guère plus positif : elles sont plus de 930 à avoir été sujettes à une défaillance. 77% d’entre elles ont même été liquidées de façon immédiate.
Les PME, quant à elles, sont toujours sur la corde raide : même si les liquidations directes sont en minorité, le nombre de défaillances est en augmentation sur une année (6 de plus par rapport à 2020) avec "seulement" 4 liquidations.
Les défaillances en fonction des secteurs
Si l’on rapporte ces chiffres secteur par secteur, la répartition se fait de la manière suivante :
Le bâtiment
Il suit la tendance globale avec une baisse de -32% des procédures. La baisse est surtout significative dans le gros œuvre et dans le second œuvre.
Le commerce
Le secteur connaît une baisse de -35% avec des améliorations dans la vente de détail et de gros.
Les services
Les défaillances sont en recul de recul de 23 %.
Ces tendances dans ces secteurs s’expliquent par la reprise de l’activité globale. En dépit des mesures sanitaires toujours en vigueur, beaucoup de commerces sont autorisés à rester ouverts, ce qui n’était pas le cas lors des deux premiers confinements de 2020.
La situation de l’emploi
Le nombre d’emplois menacés fléchit en dessous du seuil symbolique des 30.000 mais, rapporté au ratio d’une entreprise, la moyenne est encore élevée : 4 emplois par structure.
Attention : ces chiffres sont à prendre avec prudence car ils sont amplifiés par la procédure de sauvegarde amorcée par le groupe Flunch. Celle-ci implique un volume colossal avec 5.000 salariés concernés. Si cette procédure n’avait pas été prise en compte, le nombre d’emplois menacés serait identique à la moyenne des cinq dernières années.
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