Interview

Questions à Catherine Graef-Eckert

Le 11/01/2024
par CMA Alsace
La quatrième vice-présidente de la Collectivité européenne d’Alsace (CeA) témoigne des nombreux atouts de la marque ARTISAN D'ALSACE.
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La Collectivité européenne d’Alsace soutient la marque ARTISAN D’ALSACE depuis son lancement. Quels enjeux communs partagez-vous avec la Chambre de Métiers d’Alsace sur ce projet ?

Derrière la Marque Alsace, c’est l’attractivité de notre territoire qui est en jeu. Il doit susciter l’envie, nos entreprises doivent pouvoir s’y développer et leurs productions être appréciées, voire plébiscitées. Bref, il doit y faire bon vivre, inciter à le découvrir et que chacun y prenne sa part : citoyen, association, entreprise, collectivité…

La CeA partage pleinement ces enjeux pour faire gagner notre territoire. Elle a à cœur de soutenir la Marque Alsace et ses dispositifs, notamment « ARTISAN D’ALSACE », qui a pour vocation de valoriser nos entreprises artisanales et leur savoir-faire. L’artisanat joue en effet un rôle particulier pour notre notoriété incarnant l’image de qualité que l’on accorde à l’Alsace ! Il en est même à l’origine.

La marque « ARTISAN D’ALSACE » permet de refléter la qualité du travail des entreprises bénéficiaires, mais aussi de mettre en avant ceux qui s’investissent, comme dans la formation. Fort de ses 250 métiers, 55 000 entreprises et 164 000 emplois (près de 16 % de l’emploi alsacien), l'artisanat, en bonne santé, est un atout crucial pour notre territoire, pour la vitalité de nos villes et nos villages, afin qu’ils offrent un niveau de service de haute qualité.

La CeA est donc tout naturellement aux côtés de la Chambre de Métiers pour soutenir nos artisans et toute l’économie de proximité qu’ils génèrent.

Comment contribuez-vous au déploiement de la marque et avez-vous de nouvelles perspectives pour 2024 ?

Lancée en février 2022, la Marque ARTISAN D'ALSACE est mise à la disposition des artisans qui partagent les valeurs de travail, d’engagement responsable, de savoir-faire, d’esprit d’innovation et qui souhaitent se fédérer dans leur communication. Elle permet de mettre en avant les artisans passionnés par leurs métiers, soucieux de la préservation des savoir-faire, et de susciter la confiance des consommateurs.

Le soutien apporté par la CeA à ce dispositif s’inscrit dans le cadre d’un partenariat global avec la Chambre de Métiers, celle-ci ayant notamment pour vocation de soutenir les actions de communication et de promotion. Faire appel à un « ARTISAN D’ALSACE » doit devenir naturel et évident pour les consommateurs.

Au-delà des actions de communication, la CeA se tient aux côtés de la Chambre de Métiers en soutenant de nombreuses manifestations, telles que, la Fête de l’Artisanat, la Scène des Métiers à la Foire Européenne ou encore le Salon Créer sa Boîte pour ne citer que ces événements.

Quels défis relève la marque Artisan d’Alsace ? Comment la Collectivité et les artisans interagissent pour doper l’attractivité du territoire ?

Je vois deux défis principaux. Tout d’abord, que la marque Artisan d’Alsace soit un gage de qualité pour les consommateurs et évidemment que les entreprises s’en retrouvent renforcées sur leur marché. Ce premier défi est déjà relevé à mon sens.

Le second défi est de voir les artisans, qui ont à cœur d’exercer leur métier et de satisfaire les clients, à rejoindre la marque pour qu’elle soit toujours plus forte. Plus nous aurons d’artisans porteurs de la marque, plus elle sera renforcée. Vous l’avez compris, ARTISAN D’ALSACE correspond pleinement à notre politique en faveur de l’attractivité du territoire, de l’économie de proximité, de la création de richesse et d’emplois.

Retrouvez-vous votre madeleine de Proust alsacienne chez l’un des artisans adhérents à la marque ?

C’est une question intéressante qui évoque de doux souvenirs d’enfance. Kelsch Seebach, tenue par Pia Clauss, et l’Atelier Meyer, de Pascal Meyer, sont deux entreprises artisanales qui me renvoient instantanément à des moments précieux passés aux côtés de ma grand-mère. Chez Kelsch Seebach, la richesse des tissus et la qualité du travail artisanal évoquent pour moi les après-midis passés à discuter avec ma grand-mère, entourée de ces textiles traditionnels aux couleurs vives et chatoyantes qui contribuent à maintenir vivante la tradition du Kelsch.

Quant à l’Atelier Meyer, j’ai eu le plaisir d’y faire restaurer un cadre ancien venant de ma famille. Unique entreprise du pays à compter trois générations de Meilleur Ouvrier de France (MOF), leurs réalisations reflètent la passion pour l’artisanat d’excellence et la transmission des émotions et du savoir-faire. Leur engagement en faveur de la préservation des savoir-faire ancestraux est précieux et c’est une fierté de les compter parmi les adhérents de la marque.

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