Réussir sa reconversion professionnelle

Cet habitant de Bar-le-Duc est un homme au parcours captivant. Employé dans une entreprise de lignes réseaux basse et haute tension, spécialisée dans l’éclairage public et les monuments, il est victime d’un accident du travail.

Durant les années qui suivent, il travaille en intérim dans l’industrie. Puis, il cherche à se reconvertir.

Il intègre l’Epnak (Établissement public national Antoine-Koenigswarter) à Metz qui accueille des adultes en situation de handicap et contribue à leur insertion sociale et professionnelle.

« C’est Cap emploi qui m’a aidé à m’orienter », raconte Stéphane Jullien. Il y apprend le métier de cordonnier.

Stéphane Jullien se remémore : « J’aimais l’odeur du cuir et les souvenirs d’enfance peuvent être une formidable source d’énergie. »

Depuis le 1er octobre 2021, Stéphane Jullien est à la tête de sa propre entreprise. Il ressemelle les chaussures et répare les sacs, refait des clés, vend des ceintures, du cirage...

Ces derniers jours, il prépare l’entrée en scène des chaussures d’hiver avant le grand froid. Dans sa boutique qui sent bon le cuir, le cirage et la colle, Stéphane Jullien est heureux : « Si j’avais su, je l’aurais fait avant. »

Il a trouvé chaussure à son pied : sa compagne, qu’il a rencontrée à l’école à Metz, suit le même parcours que lui. Elle a obtenu son CAP en effectuant son alternance au sein de la cordonnerie Au Petit Romans, maintenant ils travaillent ensemble.

Échange avec Hervé Lebon, Agent de développement, service pôle économique de la CMAR Grand Est, établissement de la Meuse

Quel a été votre rôle et l’accompagnement de la CMA 55 ?

Nous avons analysé la capacité du repreneur à se positionner sur les différents marchés (cordonnerie, fabrication de ceintures, vente d’articles de mode, vente de produits d’entretien pour le cuir, customisation de chaussures, fabrication de clés, etc.).

En parallèle, nous avons identifié, en lien avec l’étape précédente, les points forts, les points faibles, les opportunités et les menaces (SWOT) liées à la reprise de l’activité.

Puis, un travail de mise en place de solutions visant à sécuriser la reprise. Préparation du repreneur à la négociation : temps d’échanges et de conseils avec le repreneur sur les volets juridique, fiscal et social (choix des statuts, choix du régime fiscal, conséquences au niveau social).

Mise en place du plan d’affaires en fonction des points déjà abordés, et conseil apporté au repreneur pour le passage en banque. L’accompagnement fut réalisé sur une période de six mois.

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