Roue Libre : un tandem de « biérophiles » bien rodé !
Regrouper, dans un même lieu, une microbrasserie et un bar à bières artisanales : David a importé cette idée après un séjour au Québec où les Brewpubs sont un modèle répandu et très apprécié des consommateurs.
« Il n’y a aucun intermédiaire entre nous, producteurs, et nos clients. Nous sommes dans le circuit le plus court qui existe, et c’est ce qui nous plaît ! »
Les deux associés ont posé leurs cuves à NoLiStra, un nouveau quartier strasbourgeois de la place de l’Étoile.
À la carte, une gamme permanente de bières comme la blonde « Auguste Friville », l’IPA « The HopRider » ou encore la « Calico », une bière ambrée d’inspiration Irish Red Ale.
« En parallèle, nous produisons toute l’année des brassins éphémères comme la bière de printemps ou celle de Noël. Nous sommes dans une recherche permanente de l’équilibre des saveurs pour que nos créations plaisent aux connaisseurs mais aussi aux néophytes, souligne David. Le fait d’être au contact direct des clients nous permet d’être réactifs et de nous adapter à leurs envies ! »
« La CMA nous a soutenus dès les débuts »
Roue Libre, c’est un « pub qui brasse », en maturation depuis 2016. David a fait ses armes aux 3Brasseurs à Lampertheim, et Stéphane a œuvré quelques années chez Bendorf, à Neudorf :
« Nous nous sommes rencontrés lors d’un stage et dans un groupe de brasseurs amateurs à Strasbourg, raconte David. Nous avions donc des bases solides pour exprimer pleinement notre créativité. »
Ajouté à cela une volonté d’entreprendre et de proposer une certaine vision de la bière, les deux trentenaires se sont donc lancés dans l'aventure, épaulés par la CMA d'Alsace :
« Notre conseillère, Camille Mehr, nous a soutenus dès les débuts. Elle nous a proposé de participer aux Odyssées des Entrepreneurs qui ont pour objectif de valoriser la création d’entreprise. Nous avons remporté le prix 2019 "Porteur de projet" : c’était un très bon exercice pour présenter notre concept et se constituer un réseau. Nous y avons rencontré notre partenaire La Prévoyance, qui nous suit encore aujourd’hui ! »
Une belle échappée
Décembre 2020 : premiers brassins en fabrication. Malgré le contexte de crise sanitaire, David et Stéphane choisissent d’ouvrir la Roue Libre en proposant, dans un premier temps, la vente à emporter.
Aujourd’hui, dans leur espace de 250 m2, dont 160 m2 dédiés à l’accueil du public, les clients sont au rendez-vous :
« La période a été compliquée car nous n’avons eu droit à aucune aide liée à la Covid-19. Notre conseillère CMA a été de bon conseil. Nous sommes heureux d’être ouverts, même si le challenge est de taille. Les gens adhèrent au concept, c’est prometteur ! »
Les deux associés, par ailleurs passionnés de vélo, ont constitué un petit peloton avec deux équipiers pour l’ouverture, et un troisième qui devrait rejoindre l’échappée d’ici la fin d’année.
Et lorsqu’on demande à David : « Pourquoi Roue Libre ? », il répond simplement : « Être en roue libre, c’est synonyme de liberté. Nous sommes impatients de voir où notre Brewpub nous mènera. »
3 questions à Pascale Lepape, chargée de développement économique, référente métiers d’art #Meurthe-et-Moselle
Pour quelle raison est-il important pour les artisans de se distinguer de leurs pairs ?
L’artisan se définit d’abord par son métier. Valoriser le savoir-faire artisanal est un réel enjeu pour nos entreprises, il est la force de leurs vocations ! Obtenir un label est un moyen de se démarquer de ses pairs, donc auprès de sa potentielle clientèle. Cette dernière est en effet en quête de qualité, d’authenticité et d’originalité.
S’afficher publiquement avec un titre de maître artisan, par exemple, est signe d’une approbation supérieure de son travail. Utile dans des secteurs concurrentiels pour conquérir de nouveaux marchés, pour renforcer la fidélisation de son public, ces titres sont également un moyen d’affirmer plus fortement l’identité de son entreprise et sa valorisation professionnelle.
Quelles sont les démarches possibles à entreprendre pour les artisans désireux d’obtenir ces qualifications ?
Plusieurs possibilités s’offrent à eux :
→ obtenir un titre artisan d’art, maître artisan... il n’est possible d’utiliser le terme « artisan » uniquement lorsque le dirigeant est en possession d’une qualification ;
→ obtenir un label pour promouvoir son activité en s’engageant pour la qualité avec le label Entreprise du patrimoine vivant, créé pour distinguer les entreprises conciliant tradition et innovation, savoir-faire et création, travail et passion, patrimoine et avenir, ou en s’engageant pour l’environnement avec Répar’acteurs, Éco-défis, qui sont des programmes d’actions de la CMA ;
→ concourir à des prix d’excellence (Stars & Métiers, Madame Artisanat, etc.) ;
→ se faire connaître en participant à des Salons, événements (SIPC, Jema, Made in France, etc.).
Comment la CMA accompagne-t-elle ces entreprises dans leurs démarches de valorisation ?
La CMA accompagne les artisans en leur donnant les clés pour mettre en valeur leur savoir- faire. Elle propose une nouvelle gamme de services : parcours à la carte, accompagnement à la formation, conférences en lignes thématiques, plan d’actions, aide à la mise en œuvre, montage de dossier des concours... Les artisans possèdent une vraie richesse à travers leur savoir-faire, et la CMA les accompagne pour le faire savoir !
>> Tout au long de leur carrière professionnelle, les artisans vouent leur temps et leur énergie à leur métier qui sont aussi, bien souvent, des passions. Certains chefs d’entreprise possèdent ainsi la qualité d’artisan, d’autres, le titre de maître artisan. Ces niveaux de qualification permettent de valoriser leur activité et leurs savoir-faire. Des artisans participent également à des concours nationaux comme « Un des Meilleurs Ouvriers de France », « Madame Artisanat », « Les Meilleurs Artisans de France »... pour ajouter une nouvelle corde à leur arc et se démarquer davantage !
>> En savoir plus auprès de votre conseiller à la CMA Grand-Est.
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