MENTIONS OBLIGATOIRES

Sécurisez vos transactions

Le 18/08/2017
par Virginie Raymondière pour Cerfrance
Quelle que soit sa taille, une entreprise doit apposer des mentions obligatoires dès lors qu’elle établit des devis, factures, conditions générales de vente (CGV) ou conditions générales d’utilisation (CGU). Entre ces différents documents précontractuels ou contractuels, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Suivez le guide.
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La facture, l'incontournable

Entre professionnels, toute vente ou prestation de services doit faire l’objet d’une facturation. Par ailleurs, pour les prestations rendues aux particuliers, les professionnels sont tenus de délivrer une note dès lors que le montant excède 25 € TTC ou s’il s’agit de travaux immobiliers. La facture doit être émise dès la réalisation de la vente, c’est-à-dire au plus tard au moment de la remise matérielle du bien ou des prestations de services (un différé de quelques jours est admis). Si aucun format particulier n’est imposé, en revanche toute une série de mentions est rendue obligatoire, sous peine d’amendes en cas de non-respect.

Nom et adresse du fournisseur, numéro SIRET avec la mention RCS suivie du nom de la ville, ainsi que le numéro intracommunautaire de TVA.
Pour les sociétés : indiquer la forme, raison sociale et le montant du capital social.

Nom, adresse du client + son numéro de TVA, s’il s’agit d’une opération intracommunautaire.
Pour les sociétés : indiquer la forme et raison sociale.

Numérotation de la facture.

Date d’émission de la facture.

Date d’échéance de la facture ou date à laquelle le règlement doit intervenir (comptant, 20, 30, 45 ou 60 jours… selon les produits, les accords et limites légales).

Dénomination précise des articles vendus ou prestations effectuées, avec la date à laquelle ces dernières ont été réalisées (si elle est différente de la date d’émission de la facture)2

Quantité et unité (poids, m2, volume, taux horaire…) des biens acquis ou prestations réalisées.

Prix unitaire des biens ou prestations réalisées.

Réduction, rabais ou ristournes accordés.

Taux de TVA applicable (sur chaque ligne ou en une seule fois par rubrique).
Attention : les livraisons ou prestations intracommunautaires, les exportations ou encore certains dispositifs spécifiques tels que la franchise en base de TVA, le régime des biens d’occasion ou des agences de voyages… ne donnent pas lieu à collecte de la TVA. Dans ces cas, des mentions particulières doivent obligatoirement figurer sur la facture. (ex : Autoliquidation, TVA non applicable – article 293 B du CGI…).

Total HT des opérations réalisées, avec détail de la TVA correspondante, par taux d’imposition.

Si la facture est adressée à un professionnel :
• Indiquez les conditions d’escompte en cas de paiement anticipé.
• Indiquez le montant des intérêts de retard applicables en cas de retard de paiement.
• Indiquez "Indemnité forfaitaire de 40 € applicable entre professionnels en cas de retard de paiement".

Des mentions particulières sont à ajouter :
• Pour les adhérents d’un CGA, indiquer l’acceptation des paiements par chèques ou par cartes bancaires.
• Pour les personnes tenues de souscrire une assurance professionnelle obligatoire, indiquer les coordonnées de l’assureur et la couverture géographique du contrat ou de la garantie.

CGV ou CGU : deux conventions à ne pas confondre

Les conditions générales de vente (CGV) permettent de fixer le cadre de la négociation commerciale. Bien que non obligatoires (sauf dans le cas des ventes à distance ou du e-commerce), elles sont vivement recommandées et doivent dès lors qu’elles existent comporter des mentions obligatoires. Elles comprennent a minima les conditions de vente, le barème des prix unitaires, les réductions de prix et les conditions de règlement. Bien évidemment, elles peuvent être complétées par d’autres clauses adaptées et propres à l’activité de l’entreprise.

Les conditions générales d’utilisation (CGU) concernent, quant à elles, les sites internet, qu’ils soient marchands ou non, et permettent d’informer les visiteurs sur les modalités d’utilisation du site et de déterminer la responsabilité de chacun (éditeur et internaute). Elles ne sont pas obligatoires mais vivement recommandées. Dès lors qu’elles existent, elles doivent être acceptées par le visiteur (d’où bien souvent l’obligation d’une case à cocher préalablement à la visite). Attention, l’absence de CGU ne dispense pas pour autant tout site internet, réalisé à titre professionnel, de l’obligation de faire apparaître un ensemble de mentions légales ayant notamment pour rôle d’identifier son éditeur (sous peine de sanctions en cas de manquement).

À NOTER

Pour l’ensemble de ces documents, quand bien même un cadre légal est imposé, leur bon établissement nécessite une personnalisation et adaptation, en fonction de votre entreprise, de ses activités et de ses besoins.

Tous nos remerciements à Cerfrance qui nous a permis de reprendre cet article. 

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