Solution 5 / 5 : aller vers... les autres
« Toutes les rencontres forment un canevas qui se tisse, qui se croise… C’est vivant ! Pour les Salons et défilés, on se passe les infos, que ce soit le réseau personnel, les gens rencontrés à des formations, etc. », observe Marie Ancelin qui va, grâce à ces connexions, participer aux Journées européennes des métiers d’art en 2018 dans le village d’à-côté.
Plus on connaît de monde, plus on a de chance d’avoir des contacts intéressants. C’est ainsi qu’au cours de discussions de hasard, on entend parler d’un retraité bénévole spécialisé en développement commercial (Augustin Marzloff) ou d’une mission en Jordanie (Manon Saenko).
Le minimum du minimum, c’est d’exister sur Internet. « Les clients vont se faire une première idée sur le web, si vous n’y êtes pas, quelqu’un d’autre prendra votre marché », garantit Jean-Emmanuel Roux (TeePy). Des plateformes peuvent vous aider à doper votre impact sur la Toile. Via Monpanierbleu.com, les artisans azuréens membres disposent d’un outil digital comparable à ceux des grandes surfaces : la plateforme propose le retrait des produits en « clic & collect » ou en livraison au travail ou à domicile.
Monbanquet.fr regroupe une vingtaine de commerçants (boulangers, fromagers, épiceries fines), entre Paris et Lyon. Dont la boulangerie Basso (Paris, XVIIe), co-créée par Camille Rosso et Florentine Bachelet, deux ingénieures qui se sont reconverties depuis sept ans. « Cela nous aide à communiquer car nous n’avons pas le temps ; nous sommes tout le temps enfermées dans le fournil, livre Camille Rosso. Cela nous permet d’ouvrir notre commerce hors de nos murs, ce qui est compliqué à faire quand on est tout seul. La plateforme gère les livraisons et les commandes. Nous sommes prévenues au minimum 48 heures à l’avance. » Cela stimule aussi leur créativité. Depuis six mois, Monbanquet leur apporte plus de 10 % de leur chiffre d’affaires (CA), soit une dizaine de commandes par semaine.
La plate-forme apporte une nouvelle respiration aux deux femmes, concentrées sur leur cœur de métier. Rejoindre le réseau Entreprendre ou celui des entrepreneurs mères de famille (réseau Mampreneurs), aller donner des cours pour être au contact des jeunes et des dernières évolutions auront le même effet. « Tout cela ouvre l’esprit », assure Olivier Torrès. En changeant d’air, on change de perspective. On revit ?
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