« Tout donner aux finales mondiales ! »
Pourquoi vous êtes-vous lancés dans l’aventure WorldSkills ?
Victor Berthelier : J’ai suivi le parcours de mon frère qui a commencé par le concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » et qui a continué avec les WorldSkills. J’ai toujours eu un mental de compétiteur : plus jeune, je participais déjà aux championnats de France de natation. Maxime Walch : On nous a présenté les WorldSkills en cours, au centre de formation, et ça m’a donné envie !
Comment s’est déroulée votre préparation ?
M.W : L’important, c’est déjà d’avoir un bon coach ! Et je remercie Kevin Muller pour son soutien et sa rigueur. Ensuite, ce sont beaucoup d’heures d’entraînement après le travail, et durant les week-ends. Je suis reconnaissant envers l’équipe du Garage de la Largue à Seppois, chez qui je travaille, et qui me laisse du temps pour me préparer.
V.B : Le centre de formation met à notre disposition les locaux et le matériel les samedis pour que l’on s’entraîne. L’objectif est, déjà, de maîtriser les gestes techniques, et de les exécuter de plus en plus rapidement. J’ai eu la chance d’être coaché par Didier Scherrer qui m’a transmis tout son savoir-faire.
Comment avez-vous vécu les trois jours de compétition à Lyon, en janvier dernier ?
V.B : On voit chaque région avec son équipe, il y a le public... je dois avouer que c’était assez stressant ! (rires) Mais j’ai réussi à me mettre dans ma bulle pendant les épreuves.
M.W : C’est vrai que j’étais aussi très stressé avant les épreuves mais, comme Victor, je me suis vite concentré : on n’avait pas le droit à l’erreur !
Vous avez tous les deux décroché la médaille d’or dans vos spécialités. Qu’avez-vous ressenti ?
M.W : On ne s’y attend jamais vraiment ! Mais j’étais très heureux, aussi pour mon coach, Kevin, car c’est un travail d’équipe.
V.B : Lors de la remise des médailles, il y a eu un bug informatique pour ma spécialité et je pensais être arrivé troisième. Mais quand les gens ont commencé à me féliciter... j’ai compris que j’avais eu l’or !
Direction Shanghai pour les finales mondiales en octobre prochain. Quel est votre état d’esprit ?
V.B : On sait que ça va être des semaines d’entraînements intensifs avec des stages à Abu Dabi, au Canada... Ça sera une super aventure avec la médaille d’or toujours en ligne de mire !
M.W : Il va falloir travailler dur : les finales mondiales, c’est clairement un niveau supérieur ! Je vais viser la meilleure place possible !
Participer et être récompensé aux WorldSkills : un véritable coup de pouce pour votre carrière ?
M.W : Oui, c’est une très belle ligne sur le CV et c’est un concours qui est reconnu par les professionnels. J’espère que ça m’ouvrira des portes par la suite.
V.B : Il y a de grands groupes professionnels présents pendant les compétitions. Ils peuvent donc repérer nos talents et proposer des contrats, c’est une chance !
Justement, comment voyez-vous votre avenir professionnel ?
V.B : Mon père vient d’ouvrir un nouveau garage, piloté par mon f rère, qui est arrivé deuxième aux finales nationales des WorldSkills. J’aimerais le rejoindre et m’associer avec lui : deux gagnants des Olympiades des Métiers, c’est une belle carte à jouer pour attirer les clients !
M.W : Je n’ai que 19 ans et je ne me suis pas encore vraiment posé la question. Je vais déjà terminer mon apprentissage et je verrai ce que la vie me réserve.
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