Éco-responsabilité

Un bonus réparation textile va bientôt voir le jour !

Le 12/07/2023
par Cécile Vicini
Bérangère Couillard, secrétaire d’État déléguée à l’Écologie a annoncé ce mardi 11 juillet le lancement d'un “Bonus réparation textile”, lors d’une visite de la Caserne. Un dispositif sur lequel pourront s’appuyer les consommateurs, avec une aide oscillant de de 6 à 25 euros pour la réparation de leurs vêtements et chaussures.
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Le lieu de l’annonce n’a pas été choisi par hasard, puisque la Caserne, située dans le 5ᵉ arrondissement de Paris, est un incubateur dédié à la transition écologique de la mode.

L’idée d’un tel dispositif, est de modifier les réflexes de l’achat sans passer par la réparation, couper court aux effets néfastes de la fastfashion, mais aussi de créer une « économie circulaire où les produits durent plus longtemps » dans cette industrie, considérée comme l’une des plus polluantes au monde.

Concrètement, un consommateur pourra bénéficier jusqu’à 25 euros d’aides de la part de l’État pour faire réparer ses chaussures.

Voici quelques exemples : Autour de 8 euros pour recoller une semelle, entre 10 et 25 euros pour faire raccommoder une doublure. À noter que dans un premier temps, les sous-vêtements et le linge de maison ne seront pas éligibles au dispositif.

Une aide imminente… Mais pour quand ?

L’aide sera mise en place dès lors que 500 couturiers et cordonniers seront référencés sur l’éco-organisme Refashion et porteur du fameux « fonds de réparation » bien connu des professionnels du secteur.

Elsa Chassagnette, responsable de ce fonds, vise une mise en place à l’automne. Pour l’instant, les objectifs de labellisation ne sont remplis qu’à moitié, mais déjà 250 artisans ont d’ores et déjà déposé leurs dossiers.

À noter que ce fonds fera l’objet d’un investissement de 150 millions d’euros, étalé sur six ans, avec pour objectif un accroissement de 35 % le nombre de produits textiles et chaussures réparés.

Les artisans au cœur de l’initiative

Un bonus de réparation textile va permettre de créer un flux des consommateurs vers les artisans partenaires qui se trouvent près de chez eux.

La proximité sera donc de mise, car comme l’a précisé la secrétaire d’État, « Il ne faut pas que quelqu’un ait 50, 100 km à faire pour réparer ses vêtements ».

Pour lever ce frein, le ministère a d’ores et déjà annoncé que les labels seront accessibles sans condition de taille pour l’entreprise candidate, et sans obligation d’affiliation à une marque.

“Il faut que tous les cordonniers, ateliers et enseignes rejoignent ce label proposé par ReFashion”, a précisé la ministre, pour qui le dispositif pourrait orienter un afflux de consommateurs vers ces artisans.

À noter que Refashion a lancé une émission en ligne qui prodigue des conseils pour trier, réparer ou transformer les pièces abîmées, inutilisées ou en fin de vie.

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