Transmission

Une perle de transmission

Le 25/11/2021
par CMA Grand-Est
Isabelle et Jean-Marc Castellengo étaient installés en plein cœur du centre-ville de Troyes depuis 1986. Ils ont cédé La Perlière, leur entreprise de création de bijoux, début octobre. Une transmission réalisée facilement et rapidement, grâce au Pass Transmission de la CMA Grand Est.
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Lorsqu'ils ont commencé à penser à la vente de leur boutique, Isabelle et Jean-Marc Castellengo n'imaginaient pas trouver un repreneur avant deux ans.

Moins de douze mois plus tard, ils profitent déjà de leur retraite ! Virginie Petremanne a repris « La Perlière » depuis le1er octobre,aveclemêmeprincipedecréation,réparation et vente de bijoux.

Transmettre à un artisan, c’était l’un des souhaits premiers d’Isabelle, car elle ne voulait pas laisser « sa deuxième maison » entre n’importe quelles mains.

Et pour réussir sa transmission, elle a frappé à la bonne porte : « On est allé directement à la CMA, on n’a pas cherché d’infos ailleurs. »

Une transmission en 7 mois

Christophe Monticone, conseiller transmission-reprise à la CMA Grand Est #Aube, rencontre Isabelle et Jean-Marc Castellengo une première fois fin 2020 dans le cadre du Pass Transmission.

Il consulte leurs bilans, chiffre la reprise, leur explique la cession d’un fonds. Il visite ensuite l’atelier et la boutique, puis les informe du potentiel important, au vu de l’emplacement :

« Il nous a fait prendre conscience de la valeur et du profil des repreneurs potentiels. »

Après avoir réfléchi aux meilleurs arguments pour attirer des repreneurs, Christophe publie l’offre début 2021.

Malheureusement, pas de réponse intéressante. Deuxième tentative en juin. Et cette fois, il ne faut que quelques jours pour rencontrer Virginie Petremanne.

Quand elle tombe sur l’annonce, cette biochimiste vient tout juste de démissionner pour se reconvertir et développer son entreprise de création de bijoux. Le courant passe vite avec Isabelle et Jean-Marc. 

Virginie échange échange aussi avec Christophe Monticone. Le conseiller transmission-reprise peut alors rédiger son bilan avant la vente. 

Une transmission de la boutique... et du savoir-faire

Le 13 juillet, tout est officiellement signé. Jusqu’à la retraite d’Isabelle et Jean-Marc, Virginie a pu venir deux jours par semaine pour rencontrer les clients et les fournisseurs.

Car la transmission n’est pas seulement économique. C’est aussi une transmission de savoir-faire et un partage d’expériences. Isabelle a pu donner des techniques, évoquer sa passion des pierres avec Virginie ou encore l’accompagner sur des Salons.

Une mise en situation professionnelle importante pour la nouvelle propriétaire, qui a pu prendre ses marques :

« Je ne vais pas tout changer, ce serait prétentieux, mais on fait un métier de création donc ce sera une patte différente. »

Cette période de transition a été rendue possible par l’efficacité de l’accompagnement de la CMA. « À chaque étape de la vente, Christophe nous a guidés, il a été très professionnel, avec de bons conseils.

Ça a été rapide, donc cela a facilité nos derniers achats et la gestion des stocks. » Après les démarches administratives et les dernières créations ou réparations, Jean-Marc et Isabelle ont pu partir en retraite sereinement : « C’est toujours mieux de récupérer les fruits de son travail après tout ce qu’on a investi. »

Au tour désormais de Virginie Petremanne de cultiver ses talents pour faire briller son nouvel écrin.

>> La CMA Grand Est accompagne les artisans lorsqu’ils souhaitent céder leur entreprise. Quand on a passé de nombreuses années de sa vie professionnelle à développer son activité, il est important d’être bien soutenu au moment de passer le relais. Le Pass Transmission permet notamment d’appréhender au mieux les différentes étapes de cette démarche grâce à un accompagnement personnalisé et à un diagnostic précis de chaque projet, proposant un plan d’actions global. Parce que transmettre c’est bien plus qu’une démarche administrative, la CMA Grand Est place l’approche humaine au cœur de sa démarche.

3 questions à Nicolas Hauss, chargé de développement économique et transmission à la chambre de métiers d’Alsace

Lors d’un projet de transmission-reprise, quelles sont les priorités pour le cédant et le repreneur ?

Du côté du cédant, les objectifs sont d’assurer un avenir à l’entreprise, de pérenniser le capital immatériel (nom, réputation...) et de maintenir le capital humain. Le cédant cherche aussi à capitaliser sur son investissement immobilier et matériel.

Le repreneur, lui, aura accès plus rapidement à un revenu professionnel en reprenant la clientèle et le personnel (compétences). La priorité sera de négocier au plus juste le rachat de l’entreprise.

Quels sont les dispositifs proposés par la CMA Grand Est pour accompagner une transmission ?

Il existe le Pacte Transmission-Reprise, financé par la Région Grand Est, qui permet de mutualiser l’offre de services des CMA et des CCI. La CMA Grand Est accompagne les artisans individuellement avec le Pass Transmission et le Pass Création Reprise, deux offres de services aux prestations ciblées : conseils personnalisés, diagnostic et accompagnement du projet de cession ou de reprise, prévisionnel d’activité pour le repreneur, diffusion d’annonces de cession ou de reprise, évaluation de l’entreprise à céder...

Sur le plan collectif, à travers le Pacte Transmission Reprise, la CMA organise des événements de sensibilisation destinés à inciter les cédants et les repreneurs à anticiper leur démarche avec l’appui de conseillers spécialisés.

Comment la CMA Grand Est anticipe-t-elle ces transmissions ou ces départs en retraite ?

Dans la région Grand Est, 25 % des entreprises artisanales sont gérées par des chefs d’entreprise de 55 ans ou plus : elles seront donc amenées à être transmises d’ici 5 ou 6 ans. Pour anticiper cela, des conseillers économiques référents transmission ont été positionnés.

Ils proposent un diagnostic et un accompagnement transmission ou reprise, en sus de premiers conseils délivrés. Ensuite, la CMA reste l’interlocuteur privilégié du repreneur : il est accompagné jusqu’à cinq ans après une reprise s’il le souhaite, les deux premières années étant fragiles et capitales à la fois.

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