VAE inversée : quels changements ?

1.00.000 parcours de VAE réussis chaque année contre 30 000 aujourd’hui en France : Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, affiche son dessein grâce à la « VAE inversée ».

« L’objectif de cette nouvelle approche est d’aider les individus à identifier les écarts entre leurs connaissances, leurs compétences et une certification donnée, et de les guider vers les actions de formation ou d’acquisition de compétences nécessaires pour combler ces lacunes. Ainsi, les candidats auront l’opportunité de mieux cibler leurs efforts d’apprentissage et de se préparer de manière plus efficace à l’évaluation finale de la VAE », souligne-t-on à la CMA.

Pour sécuriser les parcours, tout processus de VAE – de l’orientation en amont de la démarche à l’accompagnement en passant par la construction du parcours – sera confié à un intervenant unique : « l’architecte accompagnateur », autrement dit le ou la référent(e) VAE à la CMA.

Selon Nathalie Kauffmann, « notre rôle sera d’analyser la motivation des candidats, de leur présenter le référentiel de formation et de les aider dans la conception de leurs parcours de formation ».

AFEST et contrat pro

Le processus de la VAE inversée va donc comprendre plusieurs étapes :

1/ Le candidat réalise un auto-diagnostic de ses compétences et de ses connaissances par rapport aux critères de la certification visée (cette étape est chapeautée, à la CMA, par Nathalie Kauffmann).

2/ Avec l’aide de l’architecte accompagnateur, le candidat identifie les domaines dans lesquels il lui manque des compétences ou des connaissances.

3/ Un plan de formation individualisé est élaboré pour combler ces écarts, en utilisant diverses méthodes d’apprentissage telles que la formation en ligne, les cours du soir, les stages pratiques…

À noter qu’un mix de modalités/ dispositifs est proposé dans la mise en œuvre de la VAE inversée comme l’Action de formation en situation de travail (AFEST) et le contrat de professionnalisation pour pallier les déficits de compétences identifiés dans l’accompagnement.

Aujourd’hui, une VAE à la CMA (pour l’obtention des titres répertoriés au Répertoire national des certifications professionnelles : CTM, BTM, BM et ADEA) coûte entre 600 et 1 500 euros, pris en charge par le CPF.

« 90 % des profils que nous accompagnons sont des chefs d’entreprise artisanale qui ont envie de valider leur brevet de maîtrise afin de devenir formateur dans les CFA ou dans des écoles privées. Mais des salariés peuvent aussi passer une VAE pour faire reconnaître une qualification et bénéficier d’une juste rémunération », analyse Nathalie Kauffmann.

Faciliter les démarches, diminuer la durée des parcours, réduire les taux d’abandon, augmenter les chances de réussite des candidats… la VAE inversée permettra donc à tout un chacun de mettre toutes ses chances de son côté pour réussir cette expérience certes, intense, mais très gratifiante.

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