L’artisanat au service des seniors
L’intérêt de Cyril Lecomte et de sa sœur Lydie pour les équipements et aménagements qui apportent un meilleur confort de vie aux personnes vieillissantes et aux personnes en situation de handicap ne date pas d’hier. Il y a dix ans, ils se sont formés pour être labellisés Handibat et SilverBat, et font la remise à jour tous les cinq ans pour la réglementation. Dans les locaux de leur entreprise, à Jeanménil, ils ont aménagé un box pour présenter les solutions possibles.
« Nous travaillons avec des ergothérapeutes. Ils font des préconisations aux personnes qui peuvent avoir besoin d’aménagements, et nous intervenons pour voir comment c’est réalisable techniquement dans l’habitation. Avec une douche de plain-pied, un WC surélevé, des barres d’appui, on facilite déjà la vie des personnes. Ça fait plaisir quand les clients nous disent : « Si j’avais su avant combien ça améliore notre confort, on l’aurait fait plus tôt ! »
« Aujourd’hui, la gamme s’élargit, on trouve sur le marché des équipements qui sont fonctionnels, mais également esthétiques. Je suis poseur de WC lavant : je fais découvrir ce principe qui aide les personnes à rester autonomes dans leur hygiène intime. On invite régulièrement des ergothérapeutes à découvrir notre matériel et notre travail. Parfois les travaux peuvent être plus lourds, mais on cherche toujours la solution la plus rationnelle et économique pour chacun.
Les aides permettent une prise en charge d’une partie de l’intervention : nous expliquons les solutions de financement. On est là pour aider au maintien à domicile et au confort de vie. On n’imagine pas tout ce qui peut changer le quotidien. »
SOCIO-ESTHÉTICIENNE : AU SERVICE DES PLUS FRAGILES
Catherine Perry a bifurqué en 2013 vers la socio-esthétique après 20 années d’expérience comme esthéticienne salariée puis à son compte. Elle reste indépendante, mais intervient pour des structures comme la Ligue Contre le Cancer, l’INICEA, le foyer d’accueil et d’hébergement pour personnes handicapées Tremplin, pour prodiguer des soins aux patients qu’elles accompagnent. Elle a aussi travaillé dans des Ehpad.
Une formation d’une année, validée par un titre de niveau IV reconnu par l’état de socio-esthétique, lui a appris les bases de ce métier : comprendre le public fragile, être à l’écoute, en empathie, tout en restant détachée, travailler en synergie avec un service hospitalier ou social, comprendre les problématiques des personnes qui souffrent de lésions et d’autres troubles pour apporter les soins adaptés…
« J’apporte du bien-être. Ce n’est pas une question de coquetterie : lorsque la peau se déshydrate à la suite d’un traitement, le soin est indispensable et il faut les produits adéquats et les bons gestes pour les appliquer ; je pratique des maquillages correctifs quand la perte des cils et sourcils a enlevé tout relief à un visage ; je personnalise mon approche à chaque situation. Mes soins contribuent aussi à redonner de l’estime de soi aux personnes fragiles. Pour certains, la prise d’un nouveau rendez-vous les aide à se projeter dans les semaines à venir. Je peux passer du temps auprès de bénéficiaires qui voudraient plus d’attention. Je respecte le besoin de silence des uns, l’envie de parler des autres. J’ai attendu d’avoir la maturité et la disponibilité suffisante pour me spécialiser dans cette approche du métier. »
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