Pascale Caccaro sacrée MOF en coiffure :
Comment se prépare-t-on à un tel concours ?
Pendant un an, on ne pense qu’à ça, on ne vit que pour ça : ce sont des entraînements quotidiens, des remises en questions, des périodes d’enthousiasme et de découragement !
J’ai pu compter sur le soutien de toute ma famille, d’amis, de collègues, des clients, de mes modèles, qui m’ont suivie jusqu’au bout. J’ai eu la chance d’être coachée par des personnes formidables. Ma préparation a commencé avant le Covid.
Au début, j’ai tenté de m’entraîner seule, mais c’est impossible. Je me suis tournée vers Sébastien Allary de Lyon et Alain Ducher de Roanne, deux MOF qui m’ont consacré leur temps pour me préparer aux qualifications : j’allais à Lyon tous les 15 jours.
Après les qualifications, la finale : l’entraînement redouble d’intensité ?
Être qualifiée pour la finale a déjà été une grande joie pour moi. J’ai poursuivi l’entraînement avec mes deux « coaches » et sept autres MOF* qui se sont associés à eux pour me préparer !
Une équipe de choc, que je remercie infiniment. Tous les jours, je travaillais et je montrais les résultats à ces experts pour qu’ils évaluent mon travail, ce qui allait, ce qu’il fallait améliorer.
Trois fois, j'ai failli craquer. La finale a eu lieu le 17 avril à Lille avec quatre épreuves au programme : coupe homme et barbe aux ciseaux et au rasoir, coupe femme avec transformation, coiffure « univers cheveux longs », coiffure de mariée.
Je m’étais si bien exercée que j’ai su gérer le stress : j’ai pensé que j’avais beaucoup de chance d’être là. Nous sommes 5 à avoir obtenu le titre de MOF à cette 27ᵉ édition.
Que retenez-vous de cette aventure ?
Plein de belles rencontres, une expérience incroyablement enrichissante, la bienveillance et le soutien de tant de personnes autour de moi. C’est une aventure qui remotive.
Dans notre métier, on apprend continuellement. Cette épreuve m’a permis de me surpasser. Je suis reconnaissante à toutes les personnes qui m’ont poussée à me présenter à ce concours et ont cru en moi : Alima Baz, MOF coiffure, de Pont-à-Mousson ; Denis Wittmer, le Président des MOF section coiffure ; Rosa Savaira, Présidente de l’Unec Meuse... et bien d’autres.
J’ai pris conscience aussi de l’esprit de famille de l’artisanat : le concours de MOF nous rapproche quel que soit notre métier.
Avec ce titre de MOF, le rêve est devenu réalité pour vous. Qu’allez-vous faire à la suite ?
La coiffure m’a attirée dès le collège, aussi bien pour le contact avec les personnes que pour l’aspect artistique et créatif du métier.
Mes parents ont voulu que je passe le BAC d’abord et que je teste ma vocation en travaillant pendant mes vacances dans le salon d’une cousine coiffeuse dans le sud de la France.
Tout cela n’a fait que conforter mon choix. J’ai rejoint la coiffure aussitôt ces conditions « remplies » et enchaîné CAP, BP et BM III » : c’était vraiment mon élément.
Mes parents sont fiers de moi. Je vais continuer mon métier dans mon salon avec mes clients, riche de cette belle aventure personnelle. Le MOF n’est pas une fin en soi : je vais continuer à apprendre, et j’ai déjà de nouveaux projets en tête.
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