Marbrerie Saint-Christophe : de père en fils

Le parcours de Marc Johnson est quelque peu atypique. D’abord électricien, il passe ensuite un BTS commerce et vend à la fin de ses études du matériel médical à Paris. Il revient en 2005 dans la région auboise, où il travaille dans le secteur bancaire pendant trois ans. En 2008, c’est son frère, tailleur de pierre de formation, qui le convainc de rejoindre l’entreprise familiale constituée par leur père.

« En quelque sorte, je suis né à la marbrerie, notre maison était située juste à côté. Plus jeune, j’ai eu envie de voir autre chose, c’est seulement des années plus tard que le souhait est venue d’intégrer l’aventure familiale. Mon père et mon frère avaient une immense charge de travail et personne pour gérer les ventes, c’est là que j’ai trouvé ma place », se souvient Marc Johnson.

Et pour développer les ventes, il ne se ménage pas, il fait le tour de tous les vendeurs de cuisine du département, des architectures, avec pour dessein de leur démontrer qu’il n’y a pas que le prix qui compte, mais aussi la qualité.

Le bon produit au bon endroit

« Au sein de la marbrerie, on a fait le choix de vendre des produits haut de gamme, nos produits s’inscrivent dans le long terme, défend Marc. On travaille tout type de pierre : marbre, granit, céramique, pierres calcaires. Le plus compliqué, c’est le choix. Il existe plus de 1 600 pierres connues dans le monde, dont plus de 700 sont utilisables dans notre métier. Nous avons un vrai rôle d’accompagnement auprès des clients », poursuit-il.

Ici, pas une seule pièce identique, pas une seule série, les outils de travail s’adaptent à chacune des commandes des clients et les finitions sont toujours réalisées à la main, tout se fait au millimètre près. Dessin, modélisation sur ordinateur, choix des techniques de découpe, création des usinages, taille, polissage, les étapes sont multiples pour fabriquer un produit.

Afin d’améliorer toujours le service, l’entreprise s’est récemment équipée d’une machine à commande numérique, qui permet d’obtenir des formes infaisables à la main. « Notre première commande à la suite de l’acquisition de cette machine a été la réalisation d’un grand mausolée en granit qui nous a demandé près d’un an et demi de travaux, indique Marc. C’était un superbe projet. Et c’est ce que j’aime dans ce métier. Créer quelque chose que l’on peut toucher. Pouvoir jouer avec les couleurs et les matières. Ce n’est pas tous les jours facile, mais on aime ce qu’on fait, et c’est pour cela qu’on est toujours là », conclut-il.