« Je répare et ça repart ! »
Artisans engagés, lors de la signature de la charte Répar’acteurs, pendant la Foire de Châlons-en-Champagne, le 6 septembre 2019.Répar’acteurs, le réseau des artisans réparateurs, s’est implanté dans le Grand Est en 2019. Les artisans réparateurs des objets de la vie courante sont de plus en plus nombreux à s’inscrire dans cette démarche, garantie pour leurs clients d’un savoir-faire artisanal mis à profit d’une consommation plus écologique et plus économique.
Un réseau, trois piliers
Un impact écologique, un impact économique et un impact social : les trois piliers du développement durable sont pris en compte dans le réseau des Répar’acteurs. Réparer ses objets de la vie courante, c’est en effet prévenir une nouvelle dépense en retardant l’achat d’un nouvel objet, réduire la consommation des ressources (notamment en eau et énergie) liée à la fabrication et à la production de déchets, et participer à l’économie de proximité et à la préservation d’emplois non délocalisables.
Un gage de confiance
Les membres du réseau Répar’acteurs sont tous et toutes des chefs d’entreprises locales. En tant qu’artisans, leurs savoir-faire sont validés par leurs diplômes et leurs expériences du métier. Leur participation au réseau est un gage de qualité supplémentaire : par cette démarche volontaire, ils affirment davantage leur volonté de mettre leurs compétences techniques au service de leurs clients, de contribuer à la préservation de l’environnement tout en conservant un niveau de prestation équivalent.
Un annuaire pour trouver ses prestataires
www.annuaire-reparation.fr, une adresse unique pour trouver son artisan, un annuaire recensant gratuitement et uniquement des artisans réparateurs des objets de la vie courante ; un gage de sérieux et d’engagement écologique pour les clients, un service pour les professionnels : l’annuaire de la réparation permet aux professionnels et aux particuliers de mieux se trouver et de conjuguer confiance en un savoir-faire et engagement commun pour la réduction des coûts et des déchets.
Abraham Lamah Conseiller développement durable : abraham.lamah@cm-marne.fr
Une aide financière pour réduire ses biodéchets
Depuis 2016, les professionnels produisant chaque année plus de 10 tonnes de biodéchets
et 60 litres d’huiles alimentaires usagées ont l’obligation de mettre en place un tri à la source
et une valorisation biologique de ces déchets, avant leur retour au sol. L’Ademe Grand Est propose, en partenariat avec la CMA, d’accompagner les professionnels dont l’activité génère des biodéchets sous ces seuils. Une aide financière est disponible pour des investissements de mise en place du tri des biodéchets (par exemple, un aménagement de laboratoire pour faciliter la pré-collecte), de mise en commun de leur récupération (comme pour l’installation de bacs de collecte dans une zone d’activité), ou d’actions de communication (telle la formation des personnels).
Conseiller développement durable : abraham.lamah@cm-marne.fr
Témoignage
Installée à son compte depuis 2015, Charlène se destinait à une carrière judiciaire. À 25 ans, elle a pourtant décidé de changer de voie et de reprendre sa formation : avec l’aide du Greta et un passage au lycée d’ameublement de Saint-Quentin, elle est devenue tapissière d’ameublement. « J’ai toujours aimé travailler de mes mains et j’avais besoin de me confronter à la matière. Je souhaitais accompagner les gens dans leurs intérieurs, dans leur intimité, me lancer dans l’univers de la décoration. Grâce à mon métier, je suis maître de mon temps, seul patron et je peux consacrer du temps à ma vie personnelle et familiale. Entre mes projets personnels de créations et les commandes de mes clients pour de la rénovation de fauteuils, literie, abat-jour… je peux me dévouer à cette passion du travail manuel et créatif. J’ai décidé de rejoindre le réseau Répar’acteurs dès son lancement à l’été 2019. Il répond exactement à mes préoccupations quotidiennes et me permet d’afficher plus encore mon engagement pour des modes de consommation plus écologiques et économiques. Dans mon atelier, au quotidien, je m’efforce de réduire au maximum les déchets. Mon activité produit beaucoup de déchets secs : ouate, mousse, chutes de tissus… Je trie, réemploie et transforme le plus possible ces gros volumes. J’essaie aussi d’adopter cette démarche auprès de mes clients. Bien que ce soit parfois au détriment de revenus supplémentaires, je constate déjà qu’ils me font plus confiance, que ma clientèle se développe grâce au bouche-à-oreille, que je fidélise parfois plusieurs personnes d’une même famille. Mon engagement personnel s’est doublé d’un engagement professionnel. Je conseille souvent à mes clients de conserver le plus possible leurs objets, comme les assises des fauteuils qui peuvent être simplement rénovées
et non refaites. Je ne pousse pas à la consommation de mes services. J’essaie aussi de faire des propositions à mes clients qui soient le plus justes possible : au plus près de mon investissement, et de mes heures de travail bien sûr, mais aussi avec des matières moins polluantes, moins coûteuses, moins consommatrices de ressources et d’énergie. Avec Répar’acteurs, je mets en cohérence mon engagement personnel avec mon savoir-faire professionnel. »
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