Le e-commerce de plus en plus ancré dans les habitudes de consommation
Les secteurs de l’alimentaire et de la mode en tête
L’alimentaire se démarque avec une moyenne de 7,7 achats par consommateur : une pratique déjà amorcée avant le début de la crise sanitaire, mais renforcée par celle-ci.
→ Les consommateurs se sont ainsi tournés vers le digital pour se protéger du virus en évitant les lieux de vente directe.
L’enquête révèle également que seulement 20% des acheteurs en ligne ont utilisé un service de livraison express au cours des trois derniers mois : ce dispositif est surtout utilisé pour les produits alimentaires, car il est particulièrement adapté à leurs spécificités.
Jamila Yahia-Messaoud, Directrice du Département Consumer Insights de Médiamétrie ajoute : "Les sites ont la responsabilité de satisfaire leur clientèle et la fidéliser. L’offre de services autour des achats devient un élément de différenciation essentielle : d’une part, les cyberacheteurs accordent une importance toute particulière aux services de livraison et de retour pour le choix de leurs sites d’achat. D’autre part, la présence d’une offre digitale en complément des magasins physiques a été un réel plus pour les cyberacheteurs qui ont pu continuer à consommer malgré les fermetures successives des magasins ".
La vente en ligne devient complémentaire à la vente "classique"
Les tendances de consommation ne se sont pas effacées avec le retour à "la normale" initiée par le déconfinement.
→ 70% des personnes interrogées déclarent qu’ils auraient quand même fait au moins un des achats qu’ils ont effectué en ligne si les conditions avaient été différentes (en l’occurrence, si les commerces étaient restés ouverts).
Cette immense majorité traduit l’ancrage solide des achats en ligne chez les consommateurs, notamment sur les produits issus des secteurs de la mode, l’électroménager ou encore les produits techniques.
En revanche, pour ce qui est de l’alimentation et des boissons, des articles de sport ou de jardinerie, les interrogés déclarent qu’ils auraient "probablement" réalisé leurs achats en magasin.
Pour Marc Lolivier, Délégué Général de la Fevad : "Depuis un an, la crise a conduit les consommateurs à s’adapter. Grâce au e-commerce, des millions de Français ont pu continuer à consommer, à s’équiper, à se divertir, dans le respect des règles de protection sanitaire, y compris pendant les périodes de confinement. Cela a permis également à de très nombreuses entreprises de maintenir une activité économique, car sans internet beaucoup d’entre elles se seraient trouvées privées de débouchés. Ce développement de l’achat en ligne ne doit pas être considéré comme une parenthèse, mais plutôt comme un accélérateur vers un commerce plus phygital, combinant à la fois le magasin et le digital pour répondre aux nouvelles attentes de la clientèle confortées par ces 14 mois de crise".
Cette étude a été réalisée du 8 au 13 avril auprès d’un échantillon de 1.021 internautes.
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