La nouvelle vie de Georges Bell, président de la CMA Grand Est #Aube
Né en Bulgarie, Georges Bell grandit en Algérie et arrive en France à l’âge de dix ans. L’Aube est la terre de ses grands-parents paternels. Et celle qui va changer sa vie. Mais ça, il est loin de s’en douter lorsqu’il obtient brillamment son diplôme de l’École supérieure de commerce de Paris.
Georges Bell prend la tête d’un groupe spécialisé dans les nouvelles technologies et la sécurité informatique. L’entreprise est cotée en Bourse. Il a sous sa responsabilité plus de 450 collaborateurs et cinq filiales dans le monde. Le matin, il prend l’avion à Orly comme d’autres prennent le métro à Châtelet. Une vie à 100 à l’heure.
Comme le raconte la chanson, Georges Bell a du succès dans ses affaires, a réussi et en est fier. Mais en 2005, le businessman a le blues…
Il ne supporte plus ce rythme effréné, est déconnecté du quotidien et souhaite revenir à l’essentiel. Un constat s’impose à lui : de nombreux papy-boomers partent en retraite, sans repreneur et sans transmission de leur savoir-faire artisanal. Pendant ce temps, leurs enfants quittent les milieux ruraux pour s’installer dans les grandes villes.
Changement de vie pour devenir artisan
Georges Bell choisit le chemin inverse et revient à ses racines auboises. Un vrai choix de vie.
Il prend contact avec la CMA Grand Est #Aube "pour reprendre une entreprise dans n’importe quel domaine artisanal sauf le bâtiment". Mais sa rencontre avec le patron d’Usse à Nogent-sur-Seine le fait changer d’avis !
La CMA l’aide dans ses démarches de reconversion, et en 2006 voici l’ancien cadre supérieur reconverti artisan. Il devient chef d’une entreprise d’électricité, plomberie, chauffage.
Georges Bell se confronte très vite à la réalité du terrain pour ne pas être pris en défaut. Il passe ses diplômes de professionnel du gaz naturel et QualiPAC pour l’installation de matériel.
"Les diplômes qui m’ont fait le plus plaisir dans ma vie, car au départ, je ne suis pas très doué de mes dix doigts."
Aujourd’hui, c’est même lui le référent technique de son entreprise ! Un rebond dans l’artisanat parfaitement réussi donc pour cet ex-basketteur de haut niveau.
Georges Bell met désormais son expérience au service des artisans locaux. Vice-président de la CMA Grand Est #Aube pendant deux mandats aux côtés d’Éric Plestan, il prend sa relève pour représenter et défendre les près de 8.000 entreprises artisanales auboises. Un beau chapitre supplémentaire à écrire dans la vie déjà bien remplie de Georges Bell…
Portrait chinois
Si Georges Bell était un outil ? Une clé multiprise, pour son côté multitâche, multiservice et parce qu’il a vécu de multiples aventures personnelles mais aussi professionnelles.
S’il était un chiffre ? 16, son chiffre porte-bonheur qu’il portait quand il était basketteur. Avec celui-ci, il est devenu champion d’Essonne et a été sélectionné en équipe de France cadets.
S’il était un artisan célèbre ? Gepeto, artisan d’art en Suisse… et Geppetto, le menuisier à l’origine de Pinocchio pour la référence littéraire et philosophique.
S’il devait choisir un autre métier de l’artisanat ? Menuisier-ébéniste, car il admire le travail du bois.
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