L'éco des territoires

À Ancerville, le pain est toujours chaud

Le 17/06/2019
par CMA de la Meuse
Créer une boulangerie dans une ancienne maison ? Un projet audacieux rondement mené par Sylvain et Jessica Fatalot, propriétaires d'une boulangerie à Ancerville depuis 2018.
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On adore les bonnes odeurs de boulangerie, de la cuisson du pain et des viennoiseries qui vous réchauffent dans la fraîcheur du matin. Depuis quelques mois, la boulangerie Fatalot diffuse ce même parfum toute la journée dans les rues du bourg d’Ancerville. On aime tout autant manger du pain chaud, bien frais, qui croustille et qui dégage des senteurs de noisette. Les cuissons s’enchaînent jusqu’à 19 h 30 et offrent aux habitants et aux passants une baguette toujours au top. " Notre concept est une réelle réponse aux attentes des clients ", constate Jessica Fatalot. Les grandes enseignes l’ont très probablement initié. Le couple l’a bien compris et l’a repris avec des procédés et des matières premières provenant de l’artisanat.

Enfants du pays

Sylvain et Jessica Fatalot se sont rencontrés au collège d’Ancerville. À 14 ans, Sylvain Fatalot a enfourné ses premières baguettes dans la boulangerie de Daniel Leroy, à quelques encablures de son propre fournil. Le couple a ensuite ouvert sa première boulangerie, à Bayard en Haute-Marne. Ils y sont restés pendant cinq ans.

Pris par le mal du pays, ils sont revenus en 2018 avec ce projet audacieux : créer une boulangerie dans une ancienne maison. Soutenus par la communauté de communes des Portes de Meuse et par la chambre de métiers et de l’artisanat, ils ont alors enfoncé la façade de l’habitation pour ne conserver que l’encadrement de la porte de l’ancienne grange. La vitrine de la boulangerie y est aujourd’hui solidement implantée. Quand on veut relever des défis, il faut s’attendre à rencontrer quelques écueils.  Sylvain en sourit à présent, mais le passage était si réduit qu’il a fallu une journée entière pour y introduire le four, millimètre par millimètre. Les travaux ont laissé place à un aménagement entièrement ouvert, où le labo et le four de cuisson sont visibles par la clientèle. Le dynamisme et la sympathie de Jessica et Sylvain apporteront certainement d’autres initiatives.

Claire Jubert, développeuse économique à la communauté de communes des Portes de Meuse : "M. et Mme Fatalot sont arrivés avec un projet bien ficelé. Ils connaissaient les rouages du métier, leurs besoins précis. Il a donc été très facile de préparer un dossier d’accompagnement auprès de la communauté de communes, ce qui a pu déclencher une aide du Fisac (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce de proximité). "
Sylviane Varnier, chargée de développement économique à la CMA 55 : "L'idée de M. et Mme Fatalot était bien réfléchie. Nous avons monté un dossier de demande de subvention auprès du GIP Objectif Meuse. Ils ont alors bénéficié d’un soutien conséquent pour les travaux d’aménagement des locaux et pour l’acquisition des équipements de production."
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