Balayer les idées reçues sur la commande publique
Intervenant à la CMA 57, Jacques De Tiège forme les artisans désireux de se lancer dans les marchés publics. Il désamorce pour nous les trois idées reçues les plus répandues.
Chasse gardée des grandes boîtes
Les PME représentent plus de la moitié des titulaires et près de trois-quarts des sous-traitants. Et l’État cherche à renforcer leur participation grâce à des aménagements sur le plan de la trésorerie et des mesures d’allègement des procédures.
Ainsi, les marchés inférieurs à 40 000 euros HT sont dispensés de mise en concurrence. Pour les acheteurs publics, l’artisanat est synonyme de qualité de travail, de proximité avec une réactivité renforcée et une plus grande compétitivité.
→ Gardez en tête que c’est une façon de se faire connaître et d’élargir son réseau : on pourra penser à vous pour des projets futurs.
C’est trop compliqué
Les marchés publics revendiquent trois principes :
- liberté (de candidature) ;
- égalité (de traitement des dossiers) ;
- transparence (sur le processus de sélection et sur la facturation).
On ne peut nier le travail administratif, procédurier que comporte ce type de projet. Le mémoire technique implique un soin particulier tant sur le fond que sur la forme.
L’expérience acquise au fil des réponses accroît les chances de réussites.
→ À noter que la facturation électronique obligatoire (Chorus Pro) pour les marchés publics sera progressivement généralisée à partir de 2023.
On risque de fragiliser la trésorerie
Bien au contraire. Les acheteurs publics comptent parmi les clients les plus fiables : paiement à 30 jours pour les collectivités territoriales ainsi que pour l’État et leurs établissements publics (50 jours pour les établissements de santé).
D’autre part, avec des contrats passés sur trois ou quatre ans par exemple, ils sécurisent le chiffre d’affaires.
Enfin, des avances minimales obligatoires sont prévues pour faire face aux dépenses liées au lancement du chantier.
>> Plus d'infos auprès de votre CMA 57.
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