Hommage

Bernard Stalter  : l’artisanat au cœur

Le 18/06/2020
par CRMA Grand Est
Réputé infatigable, Bernard Stalter a succombé au Covid-19 le 13  avril, à 63 ans, au terme d’une bataille tristement perdue, bien que menée de manière frontale. Retour sur quelques moments clés de la carrière de cet « immortel » de l’artisanat aux multiples casquettes.
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« Reconnaissable entre mille à ses belles bacchantes blanches, il aura été jusqu’au bout un emblématique et infatigable ambassadeur des savoir-faire de notre pays et de tous ceux qui en sont les dépositaires, défendant leurs intérêts en homme de dialogue, en homme d’action aussi, et en homme de cœur surtout. » Emmanuel Macron

Vocation

Apprenti dès l’âge de 14 ans, il inaugure son premier salon de coiffure à Brumath (67), sa ville natale, en 1993. Trois salons suivront, sur ses terres alsaciennes, où il s’entourera de dizaines de collaborateurs. Parallèlement, il forme plus de 70 apprentis, dont son fils Benjamin, champion d’Europe de coiffure en 2009. Attaché corps et âme à son métier et à la transmission des savoir-faire, Bernard Stalter continuera d’exercer la coiffure au gré des mandats, malgré un agenda chargé…

De l’Alsace à l’Europe

Réélu trois fois à la tête de la Chambre de métiers d’Alsace, depuis 2004, il préside dès 2016 la CRMA du Grand Est et l’Union des corporations artisanales du Bas-Rhin. Omniprésent sur le terrain, attentif aux revendications des branches professionnelles, son investissement pour la cause artisanale transcende les territoires et les secteurs. Fin 2016, son programme de développement lui vaut d’être élu à la tête du réseau national des CMA. Ses fonctions au sein de l’UEAPME (Union européenne de l’artisanat et des PME) lui permettront de faire entendre la voix de la France à l’échelle européenne sur des thèmes brûlants tels que l’homologation des diplômes, la TVA ou le travail détaché et transfrontalier.

Une reconnaissance au plus haut niveau

Engagé depuis toujours, doté d'une force de persuasion à toute épreuve, habité par ses missions, son action et ses résultats sont reconnus bien au-delà de sa terre natale qu'est l'Alsace et lui vaudront, par l'équipe Macron, la proposition de devenir secrétaire d'État à l'Artisanat. Proposition qu'il avait déclinée, soucieux de vouloir conserver sa liberté d'expression et d'action, toujours dans un seul objectif  : défendre les intérêts des artisans. Le 17 avril dernier, Muriel Pénicaud, ministre du Travail avec laquelle il avait tant travaillé pour la préparation de la réforme de l’apprentissage, devait lui remettre les insignes d’officier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur.

Maintenir la «  planche de salut  »

Ordonnances travail, Lois Avenir Pro ou Pacte… Déterminé, Bernard Stalter ne baissera jamais la garde, argumentant sans relâche auprès des ministères lors de concertations parfois musclées, défendant coûte que coûte l’apprentissage, un de ses chevaux de bataille. Guidé par sa foi en l’Artisanat, qu’il définissait comme la « planche de salut » de l’économie française, le président de CMA France a fait valoir les intérêts des artisans sur tous les fronts, redoublant d’efforts durant les dernières crises sociales et sanitaires (Gilets jaunes, grèves autour de la réforme des retraites, crise sanitaire liée au Covid-19…).

 

 

 

 

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