Bruno Le Maire : le "quoi qu’il en coûte" fait place au "sur-mesure"

Tout au long de la crise sanitaire, "nous n’avons pas compté l’argent public parce que c’était responsable de le faire. Mais maintenant que l’économie française redémarre, que nous avons des perspectives de croissance à 6%, le 'quoi qu’il en coûte' c’est fini", a annoncé Bruno Le Maire.

Enchaînement des mesures fortes

Après l’instauration du passe sanitaire, le Gouvernement veut désormais acter la fin des aides systématiques mises en place au printemps 2020 pour soutenir l’économie.

Elles ne seront pour autant pas complètement coupées, mais ajustées dans une logique de "sur-mesure" pour "ceux qui ont perdu du chiffre d'affaires pendant cette crise sanitaire, pendant ce mois de passe sanitaire et nous aiderons ceux qui ont perdu l'argent à cause des réglementations sanitaires", a confirmé Bruno Le Maire.

Une réunion organisée à Bercy le lundi 30 août doit décider du maintien de certaines aides aux entreprises au-delà du 31 août, notamment pour "le monde de la culture, des restaurateurs, les hôtels, les bars, le monde du tourisme, les voyagistes".

"Mais pour le reste, que l'économie soit libre, qu'elle crée des emplois et de la richesse sans le soutien de l'Etat !", a affirmé le ministre de l'Economie devant les patrons réunis par le Medef à à l'hippodrome de Longchamp, à Paris.

Alain Griset, ministre délégué délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, a réagi sur son compte Twitter suite à ces annonces : 

Une politique coûteuse

A ce stade, la facture pour le Gouvernement est vertigineuse : 118% d’endettement public et 220 milliards d’euros.

L’arrêt des mesures de soutien est justifié par des indicateurs au vert, comme "une économie qui tourne à 99% de ses capacités par rapport à 2019".

À l’heure où la France connait une quatrième vague liée au variant delta, la santé des entreprises a, certes, repris des couleurs, mais reste à savoir si elles se maintiendront lorsque les perfusions d’aides seront retirées…