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Elle s’était dit...rendez-vous dans dix ans !

Le 23/05/2022
par CMA 10
Après une enfance en Italie, Lucie Rizzo arrive en France alors qu’elle est âgée d’une vingtaine d’années et possède vingt euros en poche. En 2012, elle reprend un salon à La Chapelle-Saint-Luc. Depuis, LM Styliste Visagiste Coiffure a fait son trou.
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« On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va ». Cette célèbre citation de Christophe Colomb est inscrite sur l’un des murs de LM Coiffure. Il faut dire que Lucie a parcouru beaucoup de chemin ! Elle grandit en Italie, pays de son père. Il la soutient grandement dans son apprentissage de la coiffure. Elle lui avait promis « d’aller au bout pour lui » en ouvrant son propre salon en Italie. Lucie a finalement dit « Bella Ciao » à la Péninsule.

Mais elle n’a « pas oublié d’où [elle] vient » et son père pourrait être fier d’elle. Lorsqu’elle décide de racheter un salon dans l’agglomération troyenne, Lucie ne connaît pas vraiment l’historique du secteur :

« Je ne me suis pas posé de questions, j’ai juste vu le potentiel de l’emplacement du local à La Chapelle, sans concurrence, avec un parking gratuit. Le centre-ville de Troyes était trop risqué. »

Dix ans plus tard, le choix s’avère payant.

Un développement réussi et un salon zen écoresponsable

Dans son salon, Lucie est entourée d’une autre coiffeuse et d’une apprentie en CAP. « Quand on commence, on rêve de recruter, et après, on rêve de former pour se développer », confie-t-elle. Un développement réussi : 30 % d’activité supplémentaire par rapport à 2012.

« Là où je me sens dans le bon créneau, c’est que j’ai réussi, de façon spontanée et naturelle, à créer un environnement zen et écoresponsable dans le salon », explique Lucie.

Elle propose des produits naturels aux emballages recyclés et privilégie le rechargeable ou le compostable. Chez LM Coiffure, on recycle même les cheveux « pour les envoyer aux associations contre la pollution des fonds marins, car les cheveux sont de très bons dépolluants, ils absorbent jusqu’à huit fois leurs poids ».

Dans le salon de Lucie, on se sent bien et on oublie ses soucis du quotidien : « Il faut que les clients et les clientes se sentent comme chez eux. » Elle propose des prestations anti-stress et des soins du cuir chevelu dans l’espace « spa du cheveu ».

Bien sûr, la gestion d’un salon amène aussi son lot de galères et de semaines à rallonge : « Il ne suffit pas d’être une bonne coiffeuse, je dois aussi être une bonne manager et une bonne patron. Il faut toujours se donner à fond. »

Malgré tout, Lucie dit avoir trouvé le bon équilibre avec sa vie familiale. « Il faut se fixer des limites, et si je devais refaire comme en 2012, je le referai. »

Son prochain projet est solidaire : coiffer gracieusement des mamans en difficulté et des enfants malades, en lien avec des associations. L’idée d’ouvrir un deuxième salon lui traverse parfois l’esprit.

Loin de se reposer sur ses lauriers, Lucie cherche toujours de nouvelles idées pour progresser encore.

Elle accorde aussi une attention particulière aux jeunes et à la transmission de son savoir-faire grâce à l’apprentissage : « Quand on a en face quelqu’un d’ambitieux et motivé, qui en veut, il faut lui faire confiance. » Lui faire confiance, et lui permettre, comme elle, d’aller très loin !

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