La Vosgienne Zoé Genay décroche la médaille d’excellence aux Worldskills nationales

"Pendant les épreuves de la finale nationale, le stress est considérable ! Le programme demandé n’a rien à voir avec une journée ordinaire en institut. En deux jours, il faut réaliser toutes les prestations qui font partie de la formation en esthétique", souligne Maria Thiery, professeur de pratique au CFA et coach de Zoé.

"Je me suis entraînée tous les jours pendant six mois pour réaliser tout ce qu’on allait me demander à cette épreuve", Zoé Genay.

La jeune fille, médaillée d’or lors des épreuves régionales Worldskills organisées à Metz en mars dernier, avait déjà eu l’occasion de prendre le rythme pour les premières qualifications mais, pour la compétition régionale au printemps, les entraînements avaient lieu… 1 fois par semaine seulement !

Autre enjeu, autre rythme… Son maître d’apprentissage, Stéphanie Cochinaire, l’a soutenue avec toute l’équipe de l’Institut Qipao, où la jeune championne est formée en alternance. Pendant l’été, la direction du CFA a laissé à Zoé et à sa coach Maria l’accès aux salles d’esthétique pour travailler alors que l’établissement était fermé.

"On fait équipe"

L’équipe, constituée des jeunes sélectionnés lors des épreuves régionales, a bénéficié d’un véritable coaching, comme des sportifs de haut niveau, pour acquérir l’endurance physique et mentale nécessaire à la finale nationale organisée à Lyon en septembre dernier.

"Nous avons tous participé à des regroupements de préparations physiques et mentales. Il fallait par exemple se retrouver à 6h du matin pour aller courir. Une minute en retard ? 30 pompes imposées ! Cela apprend la rigueur", assure Zoé.

"La préparation collective a permis également de créer de la cohésion dans l’équipe. On s’est tous soutenus, on s’encourageait, quel que soit notre métier, on se serrait les coudes entre jeunes du Grand Est. Indispensable pour tenir le coup ! Pendant la compétition, malgré mon entraînement, j’ai ressenti le stress : il ne faut surtout pas se laisser déconcentrer par l’enjeu et le public. D’autant que les esthéticiennes ont l’habitude de travailler en milieu feutré, dans une cabine. Ici, il y avait du bruit, des gens qui passaient, les autres épreuves en parallèle… Il faut réussir à s’enfermer dans sa bulle", se remémore l’apprentie.

Au terme des épreuves qui concernaient 69 métiers différents, Zoé a décroché la médaille d’excellence en soins esthétiques : une belle récompense. Mais surtout, elle a progressé sur tous les plans, a acquis de l’expérience et des connaissances dans sa spécialité, est allée au-delà de sa zone de confort. Elle s’est surpassée, cela a changé sa vie.

"Ce sera un plus sur mon CV. Et cette compétition m’a enseigné tellement de choses que j’ai encore envie d’apprendre", conclut-elle.

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