Événement

L’artisanat tout feu tout femme

Le 12/05/2022
par CMA 88
Pour la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars dernier, le club Soroptimist d’Épinal, qui fait partie d’une ONG représentée à l’ONU et à l’Unesco, a souhaité rendre hommage aux artisanes qui ont choisi des métiers où les femmes restent rares. L’établissement CMA Grand Est des Vosges s’est associé à cette démarche.
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Quatre femmes, artisanes et apprenties, ont été mises à l’honneur par la présidente du club, Martine Laporte, et le président Christophe Richard, en présence de la presse vosgienne et des élus CMA vosgiens. Pour les Soroptimist, « l’éducation des femmes et des filles, leur autonomisation et leur leadership constituent le premier des cinq domaines prioritaires des clubs Soroptimist et du Soroptimist international qui sont au service des femmes ».

MARINE LEFEBVRE, 31 ANS, PLOMBIÈRE-CHAUFFAGISTE

Marine, caractère bien trempé, goût prononcé pour les activités techniques et les maths, s’oriente vers un Bac STI génie énergétique après la 3e. Formée en alternance chez Dalkia, elle obtient un BTS fluides énergies environnements.

Comme il n’y avait pas d’opportunités chez Dalkia, elle rejoint l’entreprise de plomberie de son père, Erick Lefebvre à Xertigny.

« Je connaissais bien son activité car j’ai travaillé avec lui les étés. Il prenait sa retraite : finalement on a continué l’activité ensemble. Depuis 2018 nous avons créé une SARL dont je suis cogérante. Nous avons un salarié. Cela fait dix ans que j’exerce le métier de plombière-chauffagiste et je suis très à l’aise avec ce métier et avec la clientèle. »

KASSANDRA MARIN, 21 ANS, APPRENTIE CARROSSIÈRE

C’est en faisant son service militaire volontaire que Kassandra a découvert son attirance pour la carrosserie. Elle aime les belles voitures. Auparavant, elle avait obtenu un CAP et une MC dans les métiers de la sécurité mais la profession ne l’emballait pas.

Elle a donc bifurqué vers la section carrosserie au Pôle des métiers pour préparer un CAP en un an. Trouver une entreprise d’accueil a été compliqué pour elle. Elle a persévéré grâce au soutien de son compagnon qui l’encourage dans sa vocation.

Elle souhaite poursuivre avec un CAP peinture et terminer par un Bac pro.

Son projet : ouvrir un garage pour des personnes qui ont de petits moyens afin de rendre accessible la réparation de leur voiture.

Les « métiers n’ont pas de sexe ». Mais dans l’artisanat, la mixité reste faible dans un grand nombre d’activités.

« Recruter davantage de femmes est essentiel pour développer et pérenniser les entreprises », rappelait le président Christophe Richard le 8 mars à l’occasion d’une rencontre initiée par le club Soroptimist d’Épinal dans l’établissement vosgien de la chambre de métiers et de l’artisanat Grand Est.

→ Objectif : valoriser les femmes qui entreprennent et osent des métiers moins traditionnels. À l’exemple de Marine, Pauline, Romane et Kassandra...

ROMANE CANAZZA, 21 ANS, APPRENTIE BOUCHÈRE

Inscrite en CAP boucherie sur un an, au Pôle des métiers, depuis septembre, Romane est arrivée première au concours MAF boucher Lorraine le 1er février 2022. Sa première vocation était de travailler dans la police de l’environnement.

Après son Bac pro gestion des milieux naturels et de la faune, elle n’a pas trouvé d’emploi. Passionnée par la chasse, qu’elle pratique depuis toute jeune avec son papa, attirée par le travail de la viande, elle a choisi de s’orienter vers ce CAP boucherie.

Les équipes pédagogiques ont déjà remarqué sa minutie et sa dextérité. Elle a rapidement trouvé une entreprise d’accueil, la boucherie Ferdinand à Vittel qui l’encourage dans son parcours. Elle souhaite continuer en charcuterie après son CAP.

PAULINE CAVRET, 31 ANS, BOTTIÈRE

Attirée toute petite par l’univers de la chaussure, Pauline ne s’est pas contentée de collectionner les modèles ! Elle a choisi d’en fabriquer. Elle a intégré les Compagnons du devoir après un Bac général et une licence en arts plastiques.

L’entreprise qui l’a formée l’a embauchée après son CAP patronnière piqueuse, elle s’est trouvée un peu cantonnée à l’activité la plus féminine du métier.

« J’aurais bien aimé parfois qu’on me fasse plus confiance et qu’on me propose les autres aspects plus “masculins” du métier. »

Pauline a su intégrer les différents savoir-faire pour réaliser les chaussures de A à Z. Elle vient de créer son atelier de bottière près de Vittel. Atelier Jiro à Domjulien-Girovillers.

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