Reconnaissance

Le facteur d'orgues Jean Baptiste Gaupillat obtient son titre de maître artisan en métier d’art

Le 09/01/2022
par CMA Grand Est #MeurtheEtMoselle
Jean Baptiste Gaupillat est passionné de musique et plus particulièrement d’orgues. Après plus de 30 ans d’exercice il obtient la qualification tant méritée de maître artisan en métier d’art, valorisant ainsi la qualité et la minutie de son engagement auprès de la restauration de ces instruments d’exception.
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L’orgue, fil conducteur d’un parcours professionnel remarquable

L’orgue accompagne la vie de Jean-Baptiste depuis presque toujours. De ses études au conservatoire de Troyes, à sa réorientation à la facture d’orgues, cet instrument s’illustre comme partenaire privilégié.

Apprenti, il obtient son CAP en 1990 à Strasbourg. Cependant, il faut compter dix ans de pratique au moins pour former un facteur d’orgues.

Il fait ses armes dans l’atelier de Laurent Plet à Troyes avant de créer son propre atelier en 1999, à Noviant-aux-Prés, en Meurthe-et-Moselle.

Bénéficiant de multiples contrats d’entretien dans la région Grand-Est, il est aussi chargé de nombreuses restaurations comme celles de l’orgue Cuvillier-Muhleisen à Nancy, l’orgue Didier à Longwy, l’orgue Ermel/Schyven à Mons (Belgique) – ainsi que de nombreux relevages – l’orgue Schwenkedel à la cathédrale de Toul, orgue Nollet à Metz (église Saint-Martin).

Son travail scrupuleux, sa sensibilité musicale et sa parfaite connaissance de l’instrument mais aussi de son histoire en font un professionnel reconnu et apprécié.

Une profession méconnue

Aujourd’hui en France, seulement 65 facteurs d’orgues sont en exercice, ce qui en fait un savoir-faire rare et d’exception.

Ces passionnés, majoritairement sous le format TPE, restaurent et conservent plus de 8.700 orgues recensés, dont 1.590 classés au titre des monuments historiques.

Cependant, la part de la commande publique en 2019 (État, régions, départements et communes) représente près de 54 % du chiffre d’affaires des entreprises, ce qui induit une grande fragilité économique de la profession dans des périodes de restriction budgétaire. L’entretien des orgues anciennes ou historiques constitue désormais l’essentiel de l’activité.

À savoir : la fabrication d’un orgue peut nécessiter jusqu’à 3.000 heures pour un petit orgue de dix jeux à 30.000 heures de travail, pour un orgue plus volumineux. Une restauration dure quant à elle de un à quatre ans et nécessite de 5.000 à 20.000 heures de travail.

Source : Groupement professionnel des facteurs d’orgues de l’ameublement Français - GPFO.

>> Vous souhaitez connaître les conditions pour devenir maître artisan des métiers d’art ? Découvrez notre précédent article sur le sujet ou rendez-vous sur https://cma-nancy.fr.

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