Ludovic Point Traiteur, le bon goût du terroir
Tomates farcies, lasagnes, légumes marinés, hachis Parmentier, boudins, choucroute, saucisses fumées, jambon blanc maison, pâtisseries salées, le vaste étal de la boutique donne rapidement l’eau à la bouche. Ici, 90 % des produits sont faits maison, fabriqués dans le grand laboratoire qui jouxte le magasin. Les locaux de l’entreprise s’étendent ainsi sur 600 m², un entrepôt encore complètement vide il y a deux ans qui a été aménagé et mis aux normes en deux mois et demi de travaux, juste avant l’ouverture le 1er décembre 2017. De quoi intégrer un bel espace de restauration.
« Le fait d’avoir une boutique où les clients puissent venir acheter leur repas du quotidien, et éventuellement le consommer sur place, était essentiel pour moi », explique Ludovic. J’ai vraiment envie de faire revenir la population chez le traiteur, j’ai à cœur de lui redonner le goût des produits du terroir, en montrant que cela n’est pas si cher qu’on le pense d’acheter des produits de qualité chez un artisan de proximité. Je préfère vendre dix fois à un prix raisonnable, qu’une fois à un prix trop élevé », précise-t-il.
L’artisanat chevillé au corps
Son attirance pour les métiers de bouche, le jeune chef d’entreprise la tient de son grand-père boucher et de son père cuisinier. Il a vite su qu’il voulait emprunter le même chemin, en réalisant des stages pendant les vacances scolaires.
Il se forme dans sa passion en obtenant un CAP boucherie à Châlons-en-Champagne, un CAP charcuterie-traiteur à Ay puis un brevet professionnel traiteur au Ceproc à Paris.
Polyvalent et ambitieux
En 2008, à seulement 23 ans, il est accompagné par la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de l’Aube dans le cadre de la reprise de la boucherie du centre à Romilly-sur-Seine. « Je sortais de l’école, mais j’ai eu la chance de côtoyer des artisans de renom, comme la maison Vérot à Paris pendant deux ans. Ma force, à ce moment-là, a été d’avoir déjà pratiqué tous les postes de l’équipe de sept personnes que je devais diriger », indique le traiteur.
Fort de près de quinze années d’expérience, l’envie de créer son propre laboratoire prend le dessus et il se lance en 2017 avec le soutien inconditionnel de son épouse. « Être chef d’une entreprise artisanale implique une charge de travail très importante, cela a forcément un impact considérable sur la vie familiale, l’entourage compte beaucoup dans la réussite », insiste Ludovic. En complément de la boutique, le traiteur intervient aujourd‘hui lors d’événements – mariages, baptêmes, anniversaires, séminaires d’entreprises – et est devenu le partenaire exclusif du domaine de Changy, situé au cœur de la forêt.
Une aide pour moderniser son entreprise
En 2018, l’entreprise a bénéficié du dispositif Artisanat de demain, lancé par la région Grand Est en partenariat avec la CMA de l'Aube. Une aide financière régionale qui lui a permis l’achat de gros matériel et qui a participé à son ambition de faire toujours progresser l’entreprise, sans jamais perdre l’âme de l’artisanat.
En témoignent les nombreux trophées qui ornent la boutique, issus des concours auxquels le chef d’entreprise aime participer pour sans cesse se perfectionner. Il a notamment décroché le 7e prix de l’Oscar Prosper Montagné de la charcuterie en mars dernier.
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