Orientation

Menuiserie Veyer : qualité du produit, du service et du savoir-faire

Le 23/05/2022
par CMA 51
Si Laurent Veyer ne se destinait pas à la menuiserie, activité largement exercée par son entourage, il est pourtant aujourd’hui à la tête d’une entreprise florissante de conception, fabrication et pose de cuisines, salles de bains et dressing sur mesure.
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Créée il y a quinze ans, la menuiserie Veyer fabrique à Reims tous les éléments des cuisines, salles de bains et dressing, ensuite posés chez les particuliers ou entreprises de la Marne et de l’Aisne. 

Produire de la qualité

Le bois est acheté en France, dans la Loire, et stocké en très grande quantité sous forme de larges plaques de bois teintes. À la différence des grandes enseignes proposant des équipements de cuisine, le bois n’est pas mélangé à d’autres composants toxiques et est prélevé dans des forêts gérées de manière durable.

→ Particularité de l’entreprise Veyer, les modules proposés présentent la même couleur à l’intérieur des meubles qu’en façade. Après un premier rendez-vous dans le showroom de l’entreprise, et un premier plan de l’aménagement attendu, Laurent Veyer procède aux relevés des mesures chez ses clients.

Le dessin affiné sur logiciel est ensuite transmis au robot de découpe, pour assurer la précision des pièces avant la pose et une réduction optimale des déchets.

Les chutes de bois, sciures et copeaux sont transformées sur site en galets, eux-mêmes utilisés pour chauffer l’entrepôt. Ce recyclage contribue à la production raisonnée et responsable de l’entreprise.

« Le plus difficile aujourd’hui pour recruter, c’est de trouver des jeunes motivés. Grâce à la mission locale, j’ai trouvé mes meilleurs éléments, comme mon chef d’atelier. À son arrivée, il avait des difficultés à s’adapter au rythme et à respecter les consignes. Mais aujourd’hui, il est l'une des pièces maîtresses de l’entreprise. »

Faire face à la crise

L’approvisionnement en matière première est devenu tâche difficile avec les crises successives. À la hausse continue du prix du bois, s’ajoute la pénurie probable de l’urée, composante indispensable de la colle des plaques de bois.

La seule entreprise de fabrication en Europe, basée en Ukraine, a été bombardée. L’entreprise est donc obligée d’importer ce produit de Chine, avec un surcoût de 17 %.

La production de la ferraille en Russie, nécessaire à la fabrication de la quincaillerie (les pièces pour accrocher les tiroirs ou portes), a elle aussi été touchée par la guerre en Ukraine, avec une hausse de plus de 22 %.

L’entreprise n’a plus la possibilité d’absorber les charges de matière première, comme elle l’a fait pendant la première année de la crise de Covid-19.

Elle s’engage en revanche à garantir à ses clients le prix indiqué sur le devis à la date de la signature, même si la pose ne devait intervenir qu’une année après.

Cette situation fait craindre le pire à Laurent Veyer. Comme de nombreux artisans, il s’inquiète de voir les clients cesser de consommer.

D’autant plus que les prix des produits de première nécessité ne cessent d’augmenter. Cette peur de voir l’économie freinée est légèrement tempérée par la confiance en la valeur de son savoir-faire et le souhait des clients de continuer à faire appel au travail de qualité des artisans.

Faire découvrir et fleurir l’activité

À la tête d’une équipe de sept personnes, Laurent Veyer prend encore le temps d’accueillir des jeunes, curieux de découvrir le monde de l’artisanat, pour leur montrer la richesse du métier, comme lors de la visite de découverte organisée par la CMA dans ses locaux début avril.

Ne jamais produire deux fois les mêmes pièces ou apprendre à satisfaire les attentes de clients toujours différents : le métier est diversifié et attractif.

Aux jeunes intéressés par l’artisanat, et la menuiserie en particulier, Laurent Veyer adresse ses conseils : il faut être motivé, travailler, et garder en tête que l’on ne gagne bien sa vie que dix ans après avoir créé son entreprise.

Parti lui-même avec un capital de 1.500 €, avec une entreprise logée dans un garage loué, il a bénéficié de plusieurs appuis pour développer son activité :

→ Il peut envisager aujourd’hui d’ouvrir un autre site et de proposer une nouvelle gamme à de futurs clients, dans le sud de la France.

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