Eco-conduite

Optimisez vos déplacements professionnels

Le 26/05/2020
par Sophie de Courtivron
Que ce soit par souci de préservation de l’environnement, de sécurité, ou encore par la volonté de faire des économies, l’éco-conduite est une " éthique " des déplacements qui peut interférer à plusieurs niveaux. Voici quelques points d’actions concrets.
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1. Éco-conduire

"Il faut que les techniques d’éco-conduite aient du sens pour le conducteur, qui lira la route différemment", pose Patrick Clemens, directeur du département Prévention à l’ECF ; "l’anticipation est la clé de tout". Donc le respect des distances de sécurité. Le mieux est de freiner le moins possible : "Si vous êtes à 100 m d’un giratoire en 4e, utilisez l’inertie du véhicule". De plus, "une vitesse diminuée de 10 km/h permet d’économiser 20 à 30% de consommation d’énergie. On gagne un plein sur cinq", pointe Xavier Savignac, directeur du CER Icare formations, à Paris (XVe). Pour une perte de temps… minime. "Quand on roule sur autoroute, sur 100 km, à 150 km/h au lieu de 130 km/h, le gain n’est que de six minutes environ", rappelle Élodie Faure, chargée de développement économique Environnement à la CMA de Nouvelle-Aquitaine. "Passez
les rapports de boîte le plus rapidement possible
(2 000 tours/minute pour un véhicule diesel ; 2 500 tours/minute pour un véhicule essence), maintenez une allure constante et ayez le pied léger sur l’accélérateur, ne circulez pas en roue libre (on consomme davantage au point mort), n’accélérez pas plus en légère côte que sur le plat", énumère encore Xavier Savignac. Ces pratiques génèrent moins de stress et de fatigue. "On peut atteindre 30% de sinistralité en moins selon les flottes", constate Patrick Clemens.

2. Éco-surveiller son véhicule

Pour économiser consommables (pneus, plaquettes de freins, filtres, etc.) et carburant, vérifiez la pression de vos pneus une fois par mois (rouler sous-gonflé consomme 3 à 5 % de carburant en plus). "Vérifiez que les filtres ne soient pas encrassés, les bougies pour les véhicules à essence, s’il n’y a pas de fuite de liquides (huile, carburant…)", poursuit Xavier Savignac. Enlevez la galerie et les barres de toit (2 à 5 % de consommation en plus pour une galerie vide) et ne transportez pas de charges inutiles !

3. Éco-réfléchir…

"L’éco-conduite est un vecteur très intéressant pour amener du changement dans l’entreprise", note Patrick Clemens. Comme une réflexion sur la formation des employés, ou sur des solutions alternatives… Pour contrer les problèmes de stationnement et de circulation, Benoît Quettier (Rakor Plomberie, à Lyon) a notamment investi dans un triporteur et trois mono-roues électriques ; il confie faire deux fois plus d’interventions par jour. L’artisan taxi Christophe Bardet réalise quant à lui 4 000 € d’économies de carburant par an depuis qu’il a huit véhicules électriques (sur une flotte de quinze)*. Mais attention, souligne Patrick Clemens, "nous sommes dans une phase de séduction ; à un moment, la destination de l’énergie électrique pour les véhicules sera identifiée et la taxe sera la même que pour les énergies fossiles". Changer de véhicule coûte d’ailleurs cher à l’environnement ; "on pourrait imaginer mettre un moteur électrique dans un véhicule à essence avec 200 000 km au compteur et une carrosserie en bon état. Le "rétrofit" devrait être autorisé au printemps 2020."

* Ces deux exemples sont tirés d’une série de vidéos mise en ligne par la CMA d’Auvergne-Rhône-Alpes. Visionnez-les ici.

Pour plus d'infos : Guide de l’éco-conduite publié par l'Ademe, à consulter ici. Bonus écologique et prime à la conversion, plus d'infos ici

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