Premières lueurs de la fée anti-gaspi
C'est en cuisinant avec ses enfants pendant la « pause forcée » du confinement de mars 2020 que celle qui était alors responsable d'une boutique Célio en Moselle a trouvé l'idée qui lui permettrait d'évoluer vers l’entrepreneuriat en alliant ses valeurs et son goût pour la relation client.
La Fée Maraîchère venait de pointer le bout de ses ailes...
Mon conseiller création, mon premier collaborateur !
La pétillante Florence collecte auprès des grandes surfaces et supérettes les fruits et ces légumes ne pouvant pas être commercialisés, pour les transformer en délicieuses confitures, tartinades et sirops.
Elle revend ces produits « maison » dans des enseignes partenaires ainsi que sur les marchés.
Prudente, avant de prendre son envol, la Fée Maraîchère s'est adressée à la CMA. « Le projet de Madame Duchaux était déjà bien avancé », indique Jérémy Rojewski, conseiller création à la CMA Moselle.
« Le premier diagnostic permettant d'établir la validité du concept et la viabilité de l'entreprise était concluant. Nous avons donc pu passer rapidement aux étapes suivantes que sont la réalisation du plan d’affaires et du prévisionnel », se rappelle-t-il.
Habile pour la partie commerciale, Jérémy lui a permis d’avancer en supervisant le calendrier et lui a ouvert son carnet d’adresses (banques, financeurs...).
« Mon conseiller CMA était vraiment mon premier collaborateur ! »
Reprendre ou créer ?
L’accompagnement de la CMA concerne aussi bien les créations d’entreprises que les reprises. La question de la reprise ne s'est pas posée pour Florence Duchaux dans la mesure où elle partait d'une idée originale qui n'avait pas d'équivalent en Moselle.
« La reprise est une option que nous mettons dans la balance car elle peut s'avérer plus intéressante suivant les configurations ou les métiers, indique Jérémy Rojewski. C’est notamment le cas lorsqu’il y a des investissements matériels conséquents à prévoir », précise-t-il.
Plusieurs avantages notables attirent les candidats à la reprise tels que :
- La sécurisation des débuts (salaire versé dès le premier mois) ;
- La confiance des banques ;
- Un portefeuille clients ;
- Parfois une équipe déjà en place.
D'autres entrepreneurs préfèrent la création pour partir d'une page blanche et mûrir leur idée en toute liberté.
Expertise et soutien personnalisé sont les maîtres-mots des conseillers CMA ainsi qu'a pu le constater Florence Duchaux : « Ils ont vraiment le savoir-faire, la méthode est carrée. »
Une aubaine !
Passée l'étape de l'immatriculation, c’est Laurine Gonzalez, conseillère entreprise, qui a pris le relais pour veiller sur la Fée Maraîchère.
« Les entreprises sont encore fragiles après leur lancement et leurs dirigeants pas toujours rodés aux affaires », indique-t-elle.
Ces derniers ont tant à faire entre les déclarations fiscales et sociales, les stocks à gérer, les prospects à convaincre, les clients à satisfaire.
«Notre rôle est de permettre à l'artisan d'éviter les erreurs et de rectifier le tir si nécessaire », ajoute-t-elle.
Ainsi, 75 % des entreprises accompagnées passent le cap des trois ans. Le suivi s’adapte aux attentes de l’artisan pour le développement de l'entreprise.
Une formation peut lui être proposée pour parfaire ses compétences en gestion ou en numérique.
La Fée Maraîchère a pris son essor avec des perspectives favorables côté clientèle et distribution.
« Ma conseillère m'aide à travailler ma notoriété à travers des labels et des concours, se réjouit la chef d'entreprise épanouie. Cet accompagnement est une aubaine pour les artisans ! »
>> De l'idée à l'immatriculation, le chemin vers l'entrepreneuriat est une aventure exaltante qui, à l'image d'un défi sportif, nécessite une véritable préparation. Et ils sont nombreux à emprunter ce chemin. La récente simplification des démarches administratives avait déclenché un élan que la période Covid, à l'origine de changements de vie professionnelle, est venue renforcer. Si l'enthousiasme d'un nouveau départ donne des ailes, il ne doit pas pour autant laisser place à l'improvisation. Ainsi, votre CMA Grand Est accueille les futurs chefs d’entreprise, créateurs ou repreneurs, pour les guider dans leurs projets et leur éviter les pièges. L’objectif : démarrer leur activité avec les meilleures chances de réussite !
3 questions à Loïc Cayron, responsable développement économique et formation CMA Grand Est #Aube
L'accompagnement de la CMA pour les créateurs et repreneurs d’entreprises artisanales commence toujours par une sensibilisation à la gestion d’entreprise ?
Oui, la porte d’entrée numéro 1 est la réunion « Les Ateliers de la création ». Cette réunion d’information gratuite, disponible dans le Pass Création-Reprise, permet de connaître toutes les infos utiles
pour se lancer : les étapes du parcours du créateur, les statuts juridiques, les réglementations, les formalités. Le créateur ou repreneur est aussi informé des différentes aides auxquelles il
peut prétendre. Après cette réunion, les porteurs de projet peuvent bénéficier d’un premier rendez-vous gratuit et personnalisé avec un conseiller économique pour bien démarrer.
Que leur propose-t-elle ensuite ?
Il existe le Pack Les Essentiels, sur deux jours, pour choisir le statut le mieux adapté à son projet et s’assurer de sa viabilité. Le Pack Gestion, sur trois jours, permet de gérer les aspects fiscaux
et sociaux d’une entreprise, maîtriser ses finances et mettre en place une organisation efficace. Le pack Commercial, sur deux jours, permet de trouver rapidement des clients et de vendre au mieux ses produits ou services. Le Pack Premium regroupe Gestion et Commercial sur une semaine. Enfin, le Pack Micro, sur deux jours, permet d’appréhender les spécificités de la microentreprise.
Avec quels autres dispositifs la CMA aide-t-elle les créateurs et repreneurs ?
La CMA leur permet notamment de bénéficier des chèques Créa de la Région Grand Est.
D’une valeur de 600 euros pour la création d’une entreprise, ils servent à financer des entretiens
personnalisés avec un conseiller CMA pour bénéficier de son accompagnement, construire son projet, établir un budget prévisionnel et procéder à l’immatriculation. Il y a aussi un chèque Créa « post-création », pour suivre le développement de l’entreprise sur ses trois premières années.
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