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Répar’acteur : l'exemple de Troc Couture en Moselle

Le 12/01/2022
par CMA Grand Est #Moselle
Nous sommes allés à la rencontre d’Aïcha Heim, une couturière qui a démarré une nouvelle activité en 2019 et a récemment obtenu le label Répar’acteur grâce à son engagement éco-responsable intégré au cœur de son activité.
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Pouvez-vous nous présenter l’activité de Troc Couture ?

Je me suis lancée dans la couture en voulant reprendre une activité. Rapidement, j’ai constaté qu’il y avait une forte demande en matière de confection sur mesure.

Je fais de la réparation, de l’ajustement et de la transformation d’habillements. Je vois souvent des clients avec des vêtements de marque ou qui ont une valeur sentimentale. Ils préfèrent me les confier pour leur donner une nouvelle jeunesse plutôt que de les jeter.

Tout le monde s’y retrouve. Les gens sont contents et la boutique fonctionne bien.

Et votre inscription dans une démarche éco-responsable dans tout cela ?

J’ai toujours fait de la réparation de vêtements.

"L’antigapsi fait partie intégrante de ma personnalité. Il est inconcevable pour moi de ne pas économiser les ressources de notre planète lorsque c’est possible. C’est quelque chose que j’ai en moi, c’est dans ma nature."

Cela fait faire des économies et désormais c’est à la mode, mais je n’ai pas attendu que ça le soit pour m’y mettre ! Il ne faut pas jeter un vêtement que l’on ne veut plus ou qui est abîmé.

Je récupère les boutons, le curseur de la fermeture éclair, les bonnes parties du tissu.

Avec un peu d’expérience, on peut vraiment tirer beaucoup de choses des affaires usées ou passées de mode. Je préserve tellement d’éléments des vieux habits qui me sont fournis que j’envisage d’aller donner des boutons et des chutes aux écoliers du secteur pour qu’ils puissent faire du bricolage avec.

Il y a quelques années déjà, je faisais du bénévolat dans une association et j’avais créé un atelier de réparation de vêtements qui existe encore aujourd’hui.

"Récupérer, réparer, modifier afin de donner une seconde vie aux habillements est un plaisir et une fierté."

Comment avez-vous adhéré au label Répar’acteur ?

J’ai reçu un premier e-mail de la part de la CMA 57 qui m’a fait y réfléchir.

J’ai connu des débuts compliqués, puis il y a eu la crise sanitaire lors de laquelle je me suis mise à confectionner des masques.

"Il y a quelques mois, j’ai été contactée par téléphone pour me proposer d’adhérer au label. J’ai répondu positivement et le reste s’est passé simplement."

Je revalorise les anciens vêtements et je fais attention à ne rien gâcher. C’était donc tout naturel pour moi d’adhérer à ce label.

J’aime vraiment réparer de vieilles affaires, des habits chargés d’histoire pour certains. C’est un vrai défi de les remettre au goût du jour, de faire en sorte que les arrangements ne se voient pas et de les customiser avec des chutes de tissus lorsque le style s’y prête.

Recoudre, ajuster, modifier plutôt que de remplacer, c’est important et cela rend fier de porter ses vêtements.

>> Si vous aussi vous souhaitez obtenir le label Répar’acteur, ou simplement vous engager sur le chemin de la transition écologique tout en développant votre activité, contactez votre conseillère spécialisée sur ces sujets à la CMA 57, Clémence Savineaux : csavineaux@cma-moselle.fr - 03 87 39 31 96.

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