Seuil de rentabilité : l’indicateur indispensable
1. Définir son seuil de rentabilité
La première étape consiste à identifier les charges à couvrir et à les répartir en fonction de leur nature. De ce point de vue, il existe deux grandes catégories de charges : les charges dites variables et les charges fixes.
> Comme leur nom l’indique, les charges variables fluctuent en fonction du volume d’activité :
- Pour un artisan, ces charges correspondent aux matières premières engagées pour la réalisation des prestations.
- Pour un commerçant, il s’agit des achats de marchandises destinées à la revente.
L’identification de cette catégorie de charges permettra de calculer le taux de marge de l’entreprise nécessaire à la définition de seuil de rentabilité.
> De leur côté, les charges fixes ne sont pas ou peu influencées par le volume d’activité. Figurent dans cette catégorie :
- les charges courantes telles que les loyers, les assurances, les frais de publicité… ;
- les rémunérations des salariés et dirigeants (salaires, cotisations sociales) ;
- les impôts et taxes acquittés par l’entreprise (Contribution économique territoriale…)
- ou encore les charges en lien avec les investissements passés (amortissement et frais financiers).
2. Passer de l’équilibre économique au seuil de rentabilité
Faire la somme de ces charges permet de déterminer un objectif de chiffre d’affaires à réaliser pour atteindre l’équilibre économique.
Toutefois, se limiter à cette approche est insuffisant dans la mesure où, à ce stade du calcul, l’entreprise ne perd pas d’argent… mais elle n’en gagne pas non plus.
La recherche de l’équilibre ne peut pas être une fin en soi ; l’entreprise doit se doter d’un matelas de sécurité qui lui permettra :
- de faire face à un coup dur,
- de consolider sa trésorerie
- ou tout simplement d’améliorer sa capacité d’autofinancement.
C’est pourquoi la détermination du seuil de rentabilité doit également intégrer un objectif de bénéfice.
Dès lors, les besoins à couvrir correspondent à l’addition suivante : charges variables + charges fixes + bénéfice.
3. Une base de réflexion pour conforter l’entreprise
Le seuil de rentabilité permet de définir un niveau de chiffre d’affaires à atteindre. Mais, attention, ce chiffre ne doit pas rester virtuel, il doit être réalisable au regard des moyens dont disposent l’entreprise et sa clientèle.
Si ce n’est pas le cas, le dirigeant devra s’interroger sur le niveau de ses charges, son positionnement commercial, l’organisation du travail… Autant de questions salutaires pour le devenir de l’entreprise !
Dernière recommandation, cet indicateur doit être régulièrement actualisé pour tenir compte de l’évolution de l’entreprise, de l’apparition de charges nouvelles, d’investissements… Cela permet du même coup de valider la capacité de l’entreprise à faire un chiffre d’affaires suffisant pour couvrir ses charges.
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