Trois questions à Philippe Fischer, nouveau président de la CMA 57
Après de nombreuses années en tant qu’élu, vous endossez désormais le rôle de président, comment l’abordez-vous ?
C’est un changement profond mais je suis heureux d’avoir la chance de me prêter à l’exercice de cette fonction.
J’en mesure tous les enjeux puisque je suis élu depuis de nombreuses années à la chambre et je compte bien tout mettre en œuvre pour poursuivre les actions et projets engagés en faveur du secteur de l’artisanat de la Moselle.
"Il n’y a pas un projet, personnel ou professionnel, dans la vie de chacun d’entre nous qui ne puisse se concrétiser sans l’intervention d’au moins un artisan."
Partout, en permanence, l’artisanat est sollicité et constitue un socle de la réalisation de nos envies, souhaits et rêves de professionnels ou de particuliers.
C’est une force et une chance que je suis fier de représenter et de défendre maintenant.
Ainsi, pour toujours mieux satisfaire les besoins et les attentes des artisans, je souhaite qu’ils soient placés au cœur des décisions stratégiques qui seront prises au cours de cette mandature.
"Pour cela, je souhaite être davantage encore à leur écoute. Agir pour les artisans c’est bien, agir avec eux c’est mieux."
Comme toujours, les artisans pourront compter sur la chambre de métiers et de l’artisanat de la Moselle pour les accompagner dans leur quotidien.
Quelle politique comptez-vous mener en matière d’accompagnement des artisans ?
Je souhaite que nous renforcions encore nos contacts avec les artisans sur tout le territoire mosellan. Nous sommes déjà en la matière une des chambres les mieux engagées mais nous devons encore faire mieux.
La CMA propose un grand nombre de webinaires sur tous les sujets du développement économique des entreprises artisanales. De nombreux artisans s’en sont déjà saisis et je souhaite que de nouveaux sautent le pas.
Ces formations-informations rapides permettent de comprendre les enjeux d’un sujet et de se poser ensuite les bonnes questions.
Et lorsque le sujet devient un projet d’entreprise, on peut ainsi se faire accompagner par son conseiller de la CMA. Chaque entreprise a un conseiller dédié et à son service.
"Le monde de l’artisanat évolue et les artisans mosellans ont toujours montré qu’ils étaient capables de s’adapter à ces changements. C’est la grande force des artisans."
Leur proximité avec leurs clients leur permet de s’adapter en continu aux changements de la société.
La CMA accompagne aussi les artisans tout au long de leur carrière par son offre de formation. Ces derniers mois, l’accent a été mis sur le développement des outils numériques et la transition écologique. Nous allons continuer en ce sens et j’invite tous les artisans à se renseigner sur les formations proposées auprès de leur conseiller CMA 57.
Comment abordez-vous la question de l’apprentissage pour l’avenir de l’artisanat ?
La promotion de l’apprentissage est essentielle. J’invite toujours tous les artisans à accueillir des apprentis à chaque fois que cela est possible.
Les apprentis sont l’avenir de l’artisanat. Ils seront ceux qui contribueront au développement d’une activité artisanale. Ils seront ceux qui reprendront les entreprises artisanales à l’occasion du départ à la retraite d’un artisan. Ils seront ceux qui pérenniseront les valeurs et le savoir-faire de l’artisanat auprès des futures générations.
"Nos jeunes sont une chance, ils ont envie de réussir et soif d’apprendre. Comme nos aînés l’ont fait pour nous, nous leur devons de partager ce que nous avons appris."
Ce passage de témoin doit être notre fierté collective. J’insiste également sur le fait qu’il est important d’encourager nos jeunes apprentis à se projeter au-delà du premier niveau de qualification.
Les mentions complémentaires, brevets professionnels et bacs pros leur ouvrent plus facilement la porte de l’entrepreneuriat mais aussi de leur évolution professionnelle dans des métiers qui changent vite.
Former des artisans compétents rapidement est une chose. Leur fournir les outils pour un jour devenir créateur ou repreneur d’entreprise en est une autre. C’est un enjeu fort de ces prochaines années pour nous tous, artisanes et artisans. C’est un dossier qui me tient particulièrement à cœur.
Portrait chinois
- S'il était une chanson ? Je serais "Hier encore" de Charles Aznavour.
- S'il était un dessert ? Je serais "la tarte aux pommes".
- S'il était un mois de l’année ? Je serais "le mois de novembre".
- S'il était un livre ? Je serais "mon livre de recettes d’apprentissage que j’utilise encore avec mes apprentis".
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