Salon de coiffure

Un salon de coiffure pas comme les autres

Le 17/01/2023
par CMA 51
Pauline Migeo, artisane de 37 ans et maman de deux enfants, dont un fils polyhandicapé, a repris un salon de coiffure en 2021, et l’a voulu inclusif. Découverte d’une cheffe d’entreprise voulant casser les codes de la coiffure.
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C’est durant la crise sanitaire du COVID-19 que Pauline s’est remise en question à propos de son travail, et de son éthique.

L’idée de se mettre à son compte a bourgeonné en elle. Encore salariée dans son ancienne entreprise, elle a pris contact avec la CMA. Nicolas Sinoquet, conseiller économique de l’établissement de la Marne l’a alors conseillée sur une reprise d’un salon de coiffure.

« Je ne savais pas par où commencer et Nicolas m’a accompagnée tout au long du processus. Cela représente un bel avantage de faire une reprise d’entreprise plutôt que d’en créer une. C’est surtout l’aspect financier qui m’a intéressée, le matériel professionnel et une équipe étaient déjà en place », explique Pauline.

50 ans d'ancienneté 

Le salon avait 50 ans d’ancienneté, il était bien implanté et Pauline comptait bien garder cette notoriété. « C’était une évidence pour moi de reprendre, on peut créer un nouveau concept dans une structure déjà existante », commente Pauline.

Des prémices à l’aboutissement du projet, la CMA a accompagné Pauline dans son projet de reprise d’entreprise.

« La CMA m’a également conseillé de me tourner vers le réseau Initiative Marne, grâce auquel j’ai pu bénéficier d’aides. La CMA m’a beaucoup aidée et j’ai à mon tour recommandé à une amie de se tourner vers la CMA, car elle voulait créer son activité et bénéficier d’une formation de gestion d’entreprise. »

« Il faut se tourner vers les jeunes, c’est notre avenir ! »

Pauline voulait créer son entreprise, mais aussi casser les codes de la coiffure : « Je n’en pouvais plus de travailler dans des conditions écologiques et humaines inacceptables pour moi. »

Elle a alors créé son concept de salon de coiffure inclusif et écoresponsable. Son salon limite les déchets et choisit des produits respectueux de l’environnement et cruelty-free.

Maman d’un enfant polyhandicapé, elle a voulu insérer le handicap dans la vie quotidienne de son salon.

En contact avec les IME (instituts médico-éducatifs), l’Agefiph et Cap emploi, la jeune femme emploie des stagiaires et apprenti(e)s en situation de handicap : 

« Depuis mon ouverture, j’ai accueilli environ 15 stagiaires, en majorité reconnus comme travailleurs handicapés ; je connais les atouts et la fiabilité de ces personnes. Dans ce métier, il y a beaucoup de travaux chronophages, rangement ou manipulations, qui peuvent être délégués et permettre à la personne de se sentir totalement intégrée et utile dans un milieu professionnel », précise la jeune femme.

La cheffe d’entreprise vient de signer un contrat d’apprentissage avec une jeune femme, ayant un handicap cognitif sensoriel, pour passer une mention complémentaire.

Aujourd’hui, l’entreprise compte 4 salariés, dont 3 apprenties. « Il faut se tourner vers les jeunes, c’est notre avenir ! », commente Pauline.

Des projets plein la tête

La jeune entrepreneure a de nombreux projets. Elle a d’ailleurs organisé « Summer in the Hair », une journée dédiée à la coiffure pour les enfants au Parc Léo Lagrange qui sera reconduite l’année prochaine.

Un autre projet qui lui tient vraiment à cœur, c’est d’ouvrir une académie de formation ouverte et inclusive : « J’ai déjà des contacts, j’espère que ce projet se concrétisera en 2024. »

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