À la CMA

Une cellule spécifique pour accompagner les artisans

Le 24/06/2020
par CMA d'Alsace
Mobilisée dès les premières heures de la crise sanitaire, avant même les mesures de confinement, la CMA a mis en œuvre tous ses moyens pour accompagner quotidiennement les artisans d’Alsace. Ses différents services travaillent depuis lors d’arrache-pied pour leur apporter des réponses sur-mesure et rapides.
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Marie Miguet, esthéticienne à Aspach-le-Bas, accueille ses clients dans son institut Le temps d’un Arôme.

Leur maître mot : la réactivité. Durant le confinement sanitaire, toutes les équipes de la CMA sont restées opérationnelles et réactives. Qu’il s’agisse de questions relatives au juridique, aux formalités, à l’économie, ou à la formation, tous les moyens ont été déployés pour répondre individuellement aux demandes d’information des entreprises artisanales. En première ligne, une plate-forme d’accueil téléphonique rattachée temporairement à la cellule spécifique Covid-19 qui mobilise une quinzaine de conseillers travaillant en continu. « Notre objectif est de donner une réponse immédiate et précise aux artisans qui nous sollicitent », explique Richard Alcaraz, responsable du service Info Conseils Clients (SI2C) de la CMA.

Un accompagnement personnalisé

Au gré de l’évolution de l’actualité, les interrogations des entreprises - 80 % d’entre elles portant sur la crise sanitaire - concernaient les différentes aides du gouvernement, la reprise de l’activité après le confinement, les conditions et mesures sanitaires à mettre en place pour chaque catégorie d’artisans. Avec une question récurrente : « Est-ce que j’ai le droit de travailler ? » Plus que jamais, dans ce contexte extraordinaire, la CMA a su guider et soutenir individuellement les chefs d’entreprise « qui manifestaient une certaine détresse. Nous communiquons beaucoup avec les artisans par téléphone, mais nous traitons également les différentes demandes reçues par e-mail, avec l’objectif d’apporter des informations ajustées à la situation de chaque entreprise, selon l’évolution de l’actualité liée à la crise », confie Véronique Vetter, conseillère création à la direction des affaires économiques de la CMA. Il s’agit réellement d’un accompagnement personnalisé de l’artisan puisque « en plus de l'offre de services de la CMA, nous aidons les artisans dans leur réflexion : comment dégager des ressources financières et renflouer leur trésorerie à court et à long terme, quelles aides mobiliser en fonction de leur situation ... ».

Rester mobilisés

Après le premier accueil via la hotline, les juristes et les chargés de développement économique mobilisés au sein de la cellule Covid-19 interviennent au second niveau. « Entre le 11 mars et le 14 mai, l’équipe a prodigué plus de 2 000 conseils à plus de 1 000 entreprises via un accompagnement plus poussé », détaille Michel Lorsung, responsable juridique à la CMA et nommé responsable de la cellule Covid-19. Son équipe de juristes s’est adaptée aux contraintes d’une actualité de crise en perpétuelle évolution, analysant plus d’une soixantaine de textes et cumulant plus de 2 400 heures d’intervention sur cette période. En lien permanent avec les acteurs économiques locaux et étatiques, « l’équipe s’est adaptée quotidiennement ». Accompagner, conseiller et soutenir les artisans, telles sont les priorités de la CMA pour les aider à sortir plus forts de cette crise.

« Le travail de la CMA est irréprochable »

Yann Ferhat, associé à Jonathan, cogérant de l’enseigne fleuriste La chaîne de Cœur Events et Services, préside également l’association des acteurs économiques du Pays de Barr et du Bernstein. Il considère « le travail de la CMA irréprochable. Nous avons la chance d’avoir une Chambre de Métiers proactive, capable de répondre aux attentes – même les plus minimes – des artisans ». Toutes les forces vives du territoire se sont mobilisées dès les premières heures de la crise. En contact avec la CMA dès le début du confinement, Yann Ferhat a apprécié « la précision des informations apportées par le chargé de développement économique. Que ce soit pour les aides possibles ou le respect des textes, j’ai été systématiquement aiguillé à tous les niveaux. » Il s’agit pour les artisans et commerçants de surmonter la crise après quasiment deux mois de fermeture : « Les fleuristes n’ont pu assurer que la vente par livraison, mais cela n’a pas permis de pallier le manque à gagner. Malgré le soutien du fonds solidaire, il est obligatoire d’envisager de nouvelles aides pour éviter 80 % de fermetures d'entreprises pour faillite, clame Yann Ferhat. Il faut rassembler toutes les forces vives et travailler sur une réflexion commune de logique économique, sociale et sanitaire. Sans oublier que, face à l’adversité, cette solidarité déployée entre artisans et commerçants sera l’un des comportements salvateurs pour l’avenir. »

« J'ai bénéficié d'un prêt pour faire face aux dépenses »

Marie Miguet gère son institut d’esthétique Le Temps d’un Arôme, à Aspach-le-Bas. Elle a fait construire à titre personnel son bâtiment l’an dernier, ce qui lui a évité de recourir au report de loyers. Elle a contacté la CMA pour obtenir des informations sur les aides possibles et sur le déconfinement. « J’ai contracté un prêt de soutien à la trésorerie avec un taux fixe de 0, 25 % la première année. » La garantie du prêt est gérée par la Banque Publique d’Investissement (BPI) pour le compte de l’État. « Ce prêt m’aide à faire face aux dépenses telles que les abonnements téléphoniques, taxes diverses, mais aussi pour payer mes commandes et les traites aux fournisseurs. » Mis en place en urgence, ce prêt garanti par l’État (PGE) permet de venir en aide à toutes les entreprises confrontées à des enjeux de trésorerie liés à la crise du coronavirus. Malgré tout, Marie Miguet redoutait le déconfinement : « J’exerce un métier de contact, c’était donc très compliqué d’envisager sereinement la reprise de notre activité car nous nous exposons quotidiennement à de nouveaux risques. Il était difficile aussi de se procurer du matériel de protection. » La situation est délicate pour l’esthéticienne, car « la distanciation sociale est impossible dans notre métier, notre activité étant très tactile. Nous avons pu rouvrir nos instituts, mais nous voyons difficilement comment proposer l’intégralité de notre palette de services à notre clientèle ».

 

 

 

 

 

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