Jean-Luc Hoffmann

Redonner confiance en l’avenir !

Le 23/10/2020
par CMA d'Alsace
Le 6 mai dernier, Jean-Luc Hoffmann était élu président de la Chambre de Métiers d’Alsace, pour un mandat de 18 mois suite à la disparition de Bernard Stalter. Boucher-charcutier-traiteur de métier, celui qui a fait son entrée en tant qu’élu à la CMA en 2005, entend poursuivre sa mobilisation avec – et pour – les entreprises artisanales.
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Jean-Luc Hoffmann, vous prenez la présidence de la Chambre de Métiers d’Alsace dans un contexte particulier. Que représente pour vous cette élection ? Comment l’avez-vous vécue ?

J.-L. H. ▶ Pour commencer, je voudrais dire qu’avec la disparition de Bernard Stalter, j’ai perdu un ami proche, 15 ans de parcours à ses côtés qui représentent beaucoup pour moi. J’ai été porté à la présidence par mes vice-présidents, ainsi que par les élus de la Chambre de Métiers d’Alsace. Depuis, je n’ai cessé d’aller à la rencontre des artisans et des représentants des pouvoirs publics. C’est une responsabilité importante, mais je peux m’appuyer sur 240 collaborateurs qui sont mobilisés pour les accompagner. Nous sommes unis, et cette solidarité prend tout son sens aujourd’hui.

Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?

J.-L. H. ▶ En reprenant le mandat de Bernard Stalter*, mon souhait est de rester en lien avec les organisations professionnelles, de défendre le droit local et, surtout, d’accompagner les entreprises à la sortie de crise, de les inscrire dans l’avenir, celui du numérique, de la transition écologique et énergétique notamment. Nous avons vu au travers de la crise que la mondialisation a ses limites. Nous devons évoluer vers une économie plus locale, et je vais proposer une charte aux artisans qui s’inscrivent dans une démarche de circuit court, qui mettent en avant l’économie de proximité et qui favorisent l’emploi de personnes du territoire.

Comment aidez-vous l’artisanat à se remettre de la crise sanitaire ?

J.-L. H. ▶ Ces derniers mois, la CMA a pleinement joué un de ses rôles, celui de faire remonter les problèmes de nos entreprises auprès des pouvoirs publics. Pendant le confinement et la crise sanitaire, j’ai été en contact permanent avec les services de l’État pour les alerter des manques au niveau des aides, et rappeler que des entreprises ont été oubliées dans les dispositifs mis en place, tels les salons de thé, et pour solliciter des clarifications dans les messages contradictoires envoyés par exemple aux métiers du bâtiment, etc. C’est aussi pour aider ces entreprises que je demande aujourd’hui au gouvernement de réduire les charges qui pèsent sur elles. Nous avons aussi sollicité le gouvernement pour qu’il prenne des mesures pour encourager le recrutement d’apprentis, malgré cette période incertaine pour les chefs d’entreprise. La clé est de leur redonner confiance en l’avenir pour qu’ils puissent avancer, réinvestir, recruter salariés et apprentis. Car si nos entreprises ne forment pas d’apprentis maintenant, d’ici 3 ou 4 ans nous manquerons de collaborateurs qualifiés dans nos entreprises.

*De nouvelles élections auront lieu fin 2021.

 

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