Anticiper les changements de règlementation
Depuis leur lancement en 2019, Fabrice Oberhauser, 30 ans, a déjà vendu des milliers de pailles en verre en France et au-delà des frontières. « Au début, je comptais les coffrets et j’ai vite arrêté. J’ai rapidement commencé à exporter, notamment dans les pays limitrophes et au Japon, grâce aux réseaux sociaux et à la médiatisation », relate l’artisan de Saint-Louis-lès-Bitche, en Moselle.
Comme sept générations avant lui, Fabrice Oberhauser est salarié des cristalleries Saint-Louis. Il travaille le verre depuis l’âge de 16 ans et s’est installé en qualité de micro-entrepreneur en 2015, pour « s’amuser ».
« J’avais envie d’explorer d’autres possibilités et notamment le verre au chalumeau. Je créais des décorations de Noël et autres petits objets que je vendais sur les marchés locaux et artisanaux. »
Apporter une touche artisanale
L’idée de fabriquer des pailles en verre naît suite à une discussion avec un ami restaurateur. « Il me confiait que son établissement allait bientôt être confronté à la problématique de l’interdiction des ustensiles à usage unique comme les pailles en plastique. »
Anticipant la nouvelle réglementation, l’artisan se lance dans la conception et la fabrication de pailles en verre, pour dépanner. Le concept plaît, il continue.
« J’ai ajouté un cordon de couleur pour donner une touche artisanale. Montrer le savoir-faire sur un objet de série est important. C’était un défi technique que je suis fier de relever à chaque pièce confectionnée. »
Le produit, conditionné dans des coffrets contenant cinq pailles de couleur différente et une brosse de nettoyage, est disponible pour 15 € pièce dans une cinquantaine de points de vente dans la région Grand Est, dont des offices de tourisme. Fabrice Oberhauser continue la vente directe : « Les clients apprécient le contact avec l’artisan et c’est ce qui fonctionne le mieux ».
Prendre le temps de la reflexion
Avoir une idée et la concrétiser n’est pas si simple, si bonne soit-elle. Pour Fabrice Oberhauser, par exemple, un an s’est écoulé entre le développement du produit et sa commercialisation.
« Cela s’est fait étape par étape. J’ai commencé par étudier la matière et choisi un verre alimentaire solide, qui résiste aux chocs thermiques et passe au lave-vaisselle. Pour la fabrication, je devais tenir compte du diamètre de la paille, de sa longueur, de l’épaisseur de la paroi. Enfin, je me suis penché sur le packaging, finalisé ensuite par un designer. »
Pour aller au bout du concept et mettre son savoir-faire au profit de l’écologie, l’artisan est dans une logique écoresponsable : « Le verre vient de France. Le cartonnier qui fabrique les emballages est vosgien. C’est simplement du bon sens. »
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