Des difficultés ? Le CIP est à votre écoute !
Quel est le rôle du CIP et comment s’organise-t-il sur le territoire ?
Le CIP National fédère 70 CIP territoriaux répartis sur l’Hexagone qui accueillent et informent sur la prévention des difficultés des entreprises et les dispositifs d’aide et de soutien. CMA France, qui pilote le réseau des chambres de métiers et de l’artisanat, fait partie de la dizaine d’acteurs à avoir rejoint cette démarche de détection précoce et à agir activement.
Les antennes locales du CIP organisent tout au long de l’année les "Entretiens du Jeudi". Les dirigeants sont reçus de manière personnalisée, confidentielle, anonyme et gratuite par un trio d’experts bénévoles : un expert-comptable ou un commissaire aux comptes, un avocat et un ancien juge du tribunal de commerce.
Nous avons développé des outils accessibles depuis notre site Internet, comme la FAQ (foire aux questions) ou encore le diagnostic qui permet d’estimer le degré de difficultés rencontrées par une entreprise pour échanger au sujet de l’orientation adaptée et nécessaire. Au-delà des aspects techniques, comptables et financiers, le CIP accompagne les chefs d’entreprise sur le plan humain et psychologique.
Comment adaptez-vous votre soutien aux artisans face à la crise liée au Covid-19 ?
Actuellement, le CIP propose aux dirigeants dont l’entreprise rencontre des difficultés en raison de la pandémie du coronavirus de participer aux "Entretiens du Jeudi" en visioconférence. Cet espace d’échanges et d’écoute apporte du soutien et évite de rester isolé. Il suffit d’envoyer un mail (cip@cs.experts-comptables.org) pour être rappelé dans les 24 heures et obtenir un rendez-vous. Les CIP actifs prennent en charge des entreprises en dehors de leur rayonnement territorial habituel, en fonction des demandes.
Quels sont les risques pour les artisans dans les prochains mois et quelles actions préconisez-vous ?
La première difficulté rencontrée par les artisans a été l’interruption brutale de leur activité. Je crains énormément de dépôts de bilan, c’est pourquoi je milite pour une adaptation du droit des faillites à la situation actuelle. Les professionnels doivent s’accrocher, bénéficier des mesures gouvernementales et rester attentifs aux signaux d’alerte : perte des économies, nécessité de vendre un équipement, tensions psychologiques ou sociales…
Avec le confinement, les habitudes de consommation ont changé et il est difficile de savoir de quoi l’avenir sera fait. La reprise devrait s’étaler sur plusieurs mois mais dans quelles conditions ?
Les règles de barrières sanitaires et la distanciation sociale vont sans aucun doute ralentir la consommation. Il est possible que la lourdeur des processus rebute des consommateurs. Nous ne vivrons certainement pas en 2021 comme nous le faisions en 2019. Je conseille aux artisans d’anticiper, d’imaginer de nouvelles façons de travailler et d’inciter les clients à revenir physiquement dans les boutiques. Il s’agit de s’adapter, de communiquer différemment, d’inventer des manières d’écouter et de proposer de nouveaux services, des formes de vente innovantes.
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